Par : M. Rahmani
Les vols de smartphones se multiplient à Annaba et visent spécialement les femmes, considérées comme étant des cibles faciles et sans défense. Ce sont de jeunes voyous « travaillant » en groupes qui exécutent ces opérations dont ont été victimes des dizaines de jeunes filles, la plupart du temps des étudiantes.
Cela se passe dans la rue et la technique est simple, on agit dans la discrétion utilisant sa dextérité pour glisser sa main dans la poche ou dans le sac de la victime et y retirer le téléphone portable sans que celle-ci ne se doute de quelque chose et généralement ça marche, ces pickpockets sont passés maitres dans ce type de vols, réussissant à chaque fois leur coup.
Ce n’est que quelques minutes plus tard que la victime découvre que son téléphone a disparu et là c’est la panique, elle le cherche partout revenant sur ses pas en vain et là elle se rend à l’évidence et va tout droit à la police porter plainte pour vol.
L’autre technique est le vol à l’arraché, on repère la jeune fille qui est en train d’utiliser son téléphone, on passe et on le lui arrache à toute vitesse pour disparaître dans la nature. Les cris de la victime n’attirent personne et tout le monde ou presque continue son chemin comme si de rien n’était. Il y a bien quelques-uns qui se rassemblent autour de la jeune fille sans plus, personne n’ose poursuivre le voleur, sachant qu’il n’opère jamais seul et qu’on risque d’être pris à partie par ses acolytes.
Cette absence de réaction de la part des citoyens qui assistent à une telle agression et, de surcroit sur une jeune femme sans défense, a encouragé ces malfaiteurs à multiplier ce type de vols et cela prend des proportions insupportables pour les honnêtes citoyens qui n’en peuvent plus.
La situation empire de jour en jour et, selon les dernières statistiques, chaque jour il est enregistré auprès des services de police de la wilaya, une dizaine de plaintes pour vol de téléphones portables et la tendance est à la hausse.
Les services de sécurité mènent des enquêtes et essayent de retrouver ces bandits, mais généralement ces derniers même s’ils sont identifiés, ont changé d’air et se planquent ailleurs, le temps que « l’orage » passe pour ensuite reprendre leur « activité »
Ces téléphones volés se retrouvent sur les marchés d’occasion à Djebanet Lihoud, El Hattab, au quartier Mersis, ou encore dans certains locaux construits illicitement et qui écoulent ce type de marchandises où le malfaiteur livre le produit de son vol et se fait payer par le receleur qui, à son tour revend la marchandise.
Avec toute la volonté du monde, les services de sécurité à eux seuls ne peuvent venir à bout de ce phénomène car disposant d’un effectif insuffisant pour y faire face, il faudrait que les citoyens participent à cette lutte contre la délinquance qui a pris de l’ampleur en apportant leur contribution et leur aide car il s’agit là de la sécurité de tous.