A la faveur d’une météo exceptionnellement clémente pour un mois de février, les traversées relatives à l’émigration clandestine des côtes d’Annaba vers les côtes italiennes ont repris de plus belle. Ces derniers jours, deux groupes qui ont embarqué de l’une des plages ont réussi à atteindre les côtes Sardes.
Le premier composé de 7 harraga issus de la Plaine Ouest sont finalement arrivés jeudi dernier, en fin de journée, selon un des parents indiquant avoir eu une communication téléphonique avec l’un de ses proches qui lui a précisé qu’ils ont été accueillis au centre de détention de Cagliari, capitale de l’île de Sardaigne. Quant au deuxième groupe, composé de 19 personnes, originaires de plusieurs wilayas de l’Est du pays et de certains quartiers de la ville d’Annaba, il est arrivé à bon port dans la soirée de samedi au grand soulagement d’un parent.
Alors que la traversée d’un troisième groupe, composé de 17 harraga, âgés de 18 à 36 ans, dont un mineur de 12 ans, a été déjouée, tôt dans la matinée de vendredi, par les éléments des Garde-côtés de la marine nationale. Leur embarcation a été immobilisée au large et les passagers clandestins ont été reconduits à la terre ferme et ont été soumis aux formalités d’usage avant d’être présentés par devant le magistrat, près le tribunal d’Annaba. Après une relative accalmie, les tentatives de l’émigration clandestine et les harraga reprennent le large.
Annaba reste la plaque tournante de l’émigration clandestine vers la rive nord de la méditerranée. La ville des jujubes est depuis plusieurs années la Mecque des jeunes et des moins jeunes des différentes wilayas du pays pour rejoindre les côtes italiennes ; ils sont devenus la proie de passeurs sans vergogne. De véritables réseaux se sont constitués autour de ce marché juteux qui font l’objet de surveillance accrue de la part des services de sécurité qui opèrent souvent à leur démantèlement.
A.Ighil