Par : Amar Ait Bara
Ils étaient environ une centaine à protester devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya d’Annaba pour dénoncer l’arbitraire dont ils font l’objet. Ces derniers réclament leur droit à la titularisation dans leurs postes de travail dont les promesses trainent dans le temps. Ces enseignants vacataires exercent depuis 11 ans sans être régularisés or, leurs collègues dans d’autres wilayas, dans la même situation, ont été titularisés depuis des années déjà. Ces enseignants mécontents observent depuis dimanche dernier des sit-in de protestation et de dénonciation et comptent le faire chaque jour jusqu’à obtention de leurs droits. Pourtant, en matière de permanisation dépassant les 10 années d’exercice, le vacataire est de facto titularisé dans le poste budgétaire. Aussi, ces enseignants, en blouses blanches, scandaient des propos hostiles aux responsables qui observent un silence de mort et aucun interlocuteur direct ne s’est présenté pour prendre leurs doléances et connaitre les raisons de cette crise. Ces enseignants dans la tourmente exercent sans être payés depuis plus d’une année et n’ont aucune couverture sociale. A ce sujet, une enseignante vacataire dira, en pleurant : « J’ai accouchée par césarienne et 7 jours après j’ai repris le travail, car je ne bénéficie pas des 90 jours d’accouchement et des heures d’allaitement comme le stipule la loi du travail ». Un autre jeune vacataire exhibant les séquelles d’une nouvelle intervention chirurgicale subie n’a bénéficié que de 3 jours de congé de maladie, à cause du risque de perdre sa place. C’est la grogne qui règne au sein de cette catégorie socio-professionnelle du secteur de l’enseignement qui souffre le martyre et le marasme a atteint son paroxysme. Ces mêmes vacataires contestataires déplorent l’attitude des responsables, quant à la régularisation de leur situation administrative. Tout porte à croire que d’autres collègues, notamment dans l’Algérois, sont solidaires avec eux puisqu’ils sont dans la même situation. Les mécontents crient à l’injustice, refusent le renouvellement des contrats et exigent l’insertion après avoir remplacé les enseignants titulaires lors de la pandémie, alors qu’ils sont aujourd’hui livrés à eux-mêmes. Ces oubliés du secteur de l’Enseignement vivent l’exclusion et demandent la réhabilitation dans leur droit légitime avec un minimum de considération avec le versement des salaires, car ceci n’est pas une faveur crient-ils. Ces enseignants contractuels et les vacataires de la wilaya d’Annaba souffrent et demandent leurs arriérés des salaires en suspens. Apparemment extenués, puisque la plupart réside hors de la wilaya, ces enseignants contractuels, fatigués de faire des trajets de plus de 100 km, espèrent un dénouement à cette crise. La lassitude se lisait sur les visages de ces jeunes futurs cadres de l’enseignement, éreintés et livrés à eux-mêmes, mais ils espèrent toujours en une Algérie nouvelle.