Par : Amar Ait Bara
A l’instar des autres bâtonnats régionaux, celui de Annaba a suivi le mot d’ordre de grève en répondant favorablement à l’appel lancé par l’organisation nationale des avocats. Ainsi, hier lundi, la cour d’Annaba et les tribunaux territorialement dépendants étaient désertés par les avocats qui ont boycotté les audiences, mais assurent le service minimum, à savoir assister aux procès de jugement uniquement, selon le bâtonnier de la région d’Annaba, maitre Allali Med El Hadi. Hormis les quelques justiciables occupés à fournir des dossiers ou récupérer des documents, même la salle des avocats affichait vide, hier lundi dans la matinée. Comme elle a été annoncée précédemment, cette grève nationale des avocats a débuté hier lundi et cette paralysie a été décrétée encore une fois illimitée. Le secteur de la Justice a été secoué et surtout perturbé par de nombreuses grèves qui risquent de freiner la bonne marche des affaires des justiciables enrôlées dans différentes sections et chambres qui seront certainement reportées jusqu’à la reprise des avocats. Les robes noires rejettent, dans le fond et la forme, le nouveau système des prélèvements fiscaux sur les honoraires et les rentes, malgré le consensus mis en place entre le ministère des Finances et l’union nationale des avocats. Cependant, aucune solution n’a été trouvée depuis plusieurs mois après la réunion des deux parties, et ceci peut durer encore plus dans le temps. Pourtant, ce problème devrait été être réglé, mais il n’a pas été concrétisé d’une manière effective. Ainsi, les avocats continuent de payer les redevances fiscales comme avant, alors qu’une révision a été annoncée pour revoir à la baisse ces charges que les avocats estiment exorbitantes, illégales et qu’ils ne peuvent assurer.