Par : M.Lilia
Rafik Arfaoui, un jeune chercheur algérien originaire d’Annaba, a fait honneur à sa ville natale en se distinguant lors de la 25 ème édition du Grand prix jeune chercheur de la ville de Clermont-Ferrand. Parmi les 15 autres doctorants, tous aussi doués les uns que les autres sélectionnés pour ce concours, c’est le jeune Rafik qui a réussi à remporter le grand prix.
Le chercheur a su séduire le jury par le choix audacieux de sa thèse de recherches en ces temps d’élections présidentielles houleuses en France. Intitulée « Territoires multiples, accueil pluriel. L’accueil des demandeurs d’asile dans les espaces non-métropolitains », cette thèse traite de la reconfiguration des territoires non-urbains par l’arrivée des populations exilées. Un sujet qui touche également de prés Annaba, la ville natale de Rafik et qui l’avait marqué avant son départ en France.
Cet axe de recherches aligne parfaitement les études en géographie et en architecture urbaine de Rafik avec sa passion pour l’actualité et les grands sujets de société. Lorsqu’on sait que le jeune homme travaillait en tant que journaliste au journal « Le Provincial » pendant son cursus universitaire à Annaba, ce choix de thèse n’étonne pas.
Passionné et travailleur avant tout, Rafik jonglait entre ses études en architecture à Annaba et le journalisme. Alors qu’il n’avait aucune formation qui le prédestinait à être journaliste, le jeune homme, fort de son esprit de communication, avait su convaincre son rédacteur en chef en évoluant en un temps record.
Cela va sans dire que les penchants pour le reportage et l’investigation en société du chercheur, ont fortement contribué au bon accomplissement de sa thèse, donnant ainsi une réelle consistance à sa partie pratique.
Pour cette partie de sa recherche, le jeune homme a dû aller à la rencontre de plus de 80 personnes exilées dans sa région et se trouvant dans différentes situations. N’abordant pas son travail de recherche de manière platonique ou purement scientifique, le chercheur s’est imprégné du vécu du public qu’il étudie en plongeant dans le parcours qui les a menés en France.
Mêlant humanité et scientificité, cette thèse qui ne tâtonne pas sur la littérature déjà existante sur le sujet, ne pouvait que séduire.