Par : Amar Ait Bara
Le torchon brûle toujours entre les glaciers mécontents et le premier responsable de la municipalité d’Annaba qui rejette toutes les négociations ainsi que l’application des instructions de la tutelle. A la veille de la saison estivale qui débutera le 1er juin prochain en sachant qu’Annaba a été choisie pour abriter un groupe du CHAN 2023, les glaciers interpellent le président de la République, les ministres de l’Intérieur, du Tourisme et les différents services de sécurités pour résoudre ce conflit qui traine dans le temps. Le marasme a atteint son paroxysme et la crise s’accentue entre le P/APC Annaba et les glaciers en grève, à la veille de la saison estivale, et il faut impérativement trouver un consensus pour rétablir la situation qui prend des proportions inquiétantes. Les glaciers du cours de la révolution sont sous pression, mais ils résistent malgré cette pression exercée par le premier locataire de la municipalité et refusent de payer les augmentations des taxes sur les terrasses exploitées, qu’ils jugent exorbitantes et hors de portée, eux qui n’ont pas exercé depuis deux années à cause de la covid-19, expliquent-ils. Ces derniers n’abdiquent pas et menacent de maintenir cette grève même en ratant la saison estivale, en avançant que ces augmentations ne sont pas légales, ne sont régies par aucun texte de loi ; ils ne sont pas en mesure de s’acquitter de telles augmentations. Les mécontents reviennent à la charge en persistant de ne pas payer des taxes, décidées hâtivement et d’une manière irréfléchie, sans se baser sur la réglementation qui stipule clairement que les augmentations ne doivent pas dépasser les 30%. En effet, selon des documents en notre possession, au 31 décembre 2021, ces glaciers payaient annuellement 20 millions de centimes et, à partir de janvier 2022, les loyers ont augmenté de 450% pour payer la somme de 90 millions de centimes. Ceci est noté sur les deux requêtes, l’une transmise au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et, la seconde au ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Ces augmentations sont sans commune mesure, par rapport au nouveau kiosque créé en 2018 qui possède une surface d’exploitation de 200 mètres carrés et un kiosque nouvellement bâti de 66 mètres carrés, avec 33 m² en hauteur et 33 m² en sous-sol et n’exerçant pas la même activité. Le P/APC a demandé, en toute inégalité, à ces glaciers vendeurs de boissons de s’aligner en matière des prix sur ce nouveau kiosque, sauf qu’ils ne possèdent pas le même registre de commerce et les tarifs des consommations ne sont pas les mêmes ainsi que les superficies exploitées. En effet, celui-ci active dans le fast-food, la cafeteria, la crêperie, boissons, glaces et autres produits, contrairement aux autres glaciers en grève depuis le 1er avril 2022. La dernière augmentation des prix des terrasses remonte à la délibération numéro 108, datée du 17 avril 2016, où ces glaciers payaient 204.000 dinars, ce qui correspond à 18.000 dinars pour les 6 mois de la basse saison, et 180.000 dinars pour la haute saison ; ce qui était valable également pour l’année 2019, sous le titre 904. Et, pour l’année 2022, lors de la délibération numéro 20 du 1er février 2022, adoptée le 16 avril 2022, le prix de la location des terrasses passe ainsi de 204.000 D.A à 900.000 D.A. Ainsi, ces glaciers qualifient cette opération d’extorsion de fonds. Ces deniers reviennent encore une fois à la charge pour dénoncer ce qu’ils appellent un abus de pouvoir, tout en saisissant les plus hautes instances du pays pour intervenir afin de remédier à cette situation précaire dans laquelle ils sont confrontés, écrivent-ils dans la lettre transmise au président de la République en date du 23 mai dernier dont nous détenons une copie.