Par : Amar Ait Bara
La gare routière inter-wilayas de Sidi Brahim est transformée ces derniers temps en un foyer pour les sans domicile fixe, SDF, et un refuge pour les sans-abris et malades mentaux. À l’approche de chaque période hivernale, c’est le même constat, des sans-abris s’installent sous les abris pour voyageurs pour s’abriter contre le froid et la pluie. Et ceux qui voyagent tôt le matin peuvent en témoigner et constatent qu’un grand nombre, notamment les Subsahariens et des réfugiés syriens squattent cette gare. Le constat est hallucinant. Cependant, on croit savoir que, dans d’autres wilayas, ces réfugiés subsahariens sont reconduits sous bonne escorte aux frontières pour retourner dans leurs pays d’origine. Des femmes, des hommes, des enfants et des malades mentaux viennent chaque soir au niveau de cette gare pour y passer la nuit. Certes, les conditions ne sont pas du tout favorables, avec des odeurs nauséabondes et des conditions d’insalubrité des lieux, mais avec les abris taxis dotés de bancs, tout un chacun peut au moins être au sec pour une nuit. Ces SDF n’ont guère le choix, face à l’indifférence des services sociaux concernés, ces pauvres hères ont réussi à squatter cet endroit bien gardé en le transformant en un « foyer », des sans-abris qui ont jeté leur dévolu sur cet endroit pour se reposer en toute tranquillité. Malheureusement oser parler de l’aspect sécuritaire dans cet endroit précis, cela relève de l’irrationnel, l’insécurité règne surtout la nuit ou tôt le matin. De nombreux voyageurs arrivés à destination tard ou partant tôt le matin, ont été victimes de vols et d’agressions, affirment-ils. En attendant que des mesures concrètes soient prises dans le but de redonner un peu de dignité humaine à ces SDF et, par la même, réhabiliter cet espace.