Par : M. Rahmani
60 hectares récupérés auprès d’investisseurs qui n’ont pas réalisé les projets pour lesquels ils avaient bénéficié de terrains dans les différentes zones industrielles et ce, suite à des enquêtes menées sur le terrain et après que la justice ait tranché sur cet épineux dossier.
En effet, certains faux investisseurs avaient profité de l’apathie, voire la complicité de certains responsables durant les dernières années pour se faire attribuer des terrains supposés servir d’assiettes à la réalisation de projets dits générateurs de richesses et créateurs d’emplois mais qui, en réalité, avaient été détournés pour être exploités à d’autres fins.
Ainsi le portefeuille foncier de la wilaya d’Annaba, qu’il soit réservé à l’urbanisation, à la réalisation d’équipements publics ou autres, comme c’est le cas pour les zones industrielles, a été dilapidé et pillé. La situation est devenue intenable et même des projets d’utilité publique ne trouvaient plus de terrains pouvant servir d’assiettes. Ces derniers avaient été transférés à El Bouni, localité assez proche du chef-lieu de wilaya où certaines directions avaient été construites, obligeant ainsi les administrés habitant la ville à s’y déplacer pour régler leurs affaires.
Cette situation pour le moins anormale a amené les autorités à reprendre la situation en main pour récupérer des terrains indûment occupés par certains, procéder à la démolition de constructions illicites réalisées sur des terrains appartenant à l’Etat, mais aussi pour répondre à la demande urgente d’investisseurs à la recherche de terrains pour réaliser leurs projets.
La récupération de ces 60 ha sur les centaines qui sont occupés par de faux investisseurs augure d’un retour à une gestion respectant les règles d’attribution et d’affectation des terrains sur la base de projets étudiés et finalisés, mais aussi soumis à des contrôles périodiques pour s’assurer sur le terrain de la réalisation effective desdits projets.
Ainsi, on ne retombera pas dans les mêmes erreurs qu’avant et la gestion du foncier industriel pourra se faire selon les règles établies, sans dépassement aucun et surtout selon les besoins réels et les priorités qu’exige la situation.
Par ailleurs, la cellule d’écoute instituée par la wilaya pour la prise en charge des préoccupations et des problèmes des investisseurs a pu intervenir pour régler pas moins de 420 dossiers d’investissements en souffrance, des projets générateurs de richesse et créateurs d’emplois.
La réactivation du CALPIREF, cette instance chargée de la localisation et de la promotion des investissements ou la création de l’Agence nationale du foncier industriel donnera certainement un coup de fouet à la croissance qui s’est repliée ces 2 dernières années, impactée par la double crise économique et sanitaire.