Par : B. N. & R.C
C’était attendu ! Le Haut conseil de sécurité dont la réunion a été présidée hier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de prolonger de dix autres jours le couvre-feu en vigueur au niveau de 35 wilayas et d’inclure 2 autres à la liste, à savoir Annaba et Saïda.
Plus tôt dans la journée, le wali d’Annaba avait annoncé qu’il avait préconisé aux autorités supérieures du pays de confiner Annaba, afin de limiter le nombre de cas de contaminations à la Covid-19.
« J’ai demandé l’application du confinement partiel dans la commune d’Annaba, El Bouni, El Hadjar et Sidi Amar auprès des autorités centrales », avait annoncé M. Berrimi lors d’une sortie à Draâ Errich.
Cette décision est motivée, selon le même responsable, par l’afflux des estivants qu’a connue la ville d’Annaba en dépit de la fermeture de la totalité des plages que compte la wilaya, ainsi que l’augmentation du nombre des cas de contamination notamment parmi les jeunes. C’est justement pour cette raison que le premier responsable de la wilaya a qualifié la situation épidémiologique à travers le territoire local de « très dangereuse ». L’heure est grave, selon M. Berimi. La wilaya a enregistré au cours de cette semaine, et jusqu’au moment où nous mettons sous presse, 50 décès tandis que les 6 établissements hospitaliers réquisitionnés pour la prise en charge des patients atteint de la covid-19 comptent plus de 160 patients dont certains d’entre eux sont en soins intensifs. Et, en dépit du fait que la wilaya a enregistré une légère baisse dans le nombre des contaminations depuis la journée d’avant-hier, la situation demeure critique.
D’autre part, le wali a tenu à « rassurer » la population, quant à disponibilité de l’oxygène médical au niveau des services hospitaliers chargés de la prise en charge des patients infectés par le virus. « Je rassure le citoyen annabi que l’oxygène est disponible, étant donné que nous avons deux unités de production de cette matière, celle de Atia qui produit quotidiennement 1.000 litres tandis que plus de 5.000 litres sont produits quotidiennement au niveau de l’unité d’El Hadjar » explique le même responsable.
Il convient de rappeler, dans le même contexte, que le cimetière de Bouguentas est totalement saturé et ne peut plus accueillir les dépouilles des victimes du covid19. C’est au niveau du cimetière de Sidi Salem, relevant de la commune d’El Bouni que les autorités sanitaires et sécuritaires effectuent la quasi-totalité des opérations d’enterrement des dépouilles.