Les enquêtes des services sécuritaires se poursuivent au niveau de l’entreprise publique Ferrovial, spécialisée dans la construction des matériels et équipements ferroviaires située à El Allelick, dans la commune d’El Bouni. La crise entre les responsables d’une part et les syndicalistes d’autre part, s’installe pour prendre des proportions alarmantes et ces deniers s’accusent mutuellement, ce qui influera négativement sur l’avenir de l’entreprise et celui des travailleurs.
La guerre a éclaté entre les gestionnaires de l’entreprise et les responsables syndicaux à cause de l’ingérence du directeur de l’entreprise dans les conflits syndicaux. Les syndicalistes accusent le premier responsable d’être à l’origine de leurs déboires, mais ce dernier se défend en déposant de nombreuses plaintes contre environ 15 travailleurs, dont les diplômes universitaires sont apocryphes. Alors que certains d’entre eux clament leur innocence et ont prouvé l’authenticité des diplômes, tout en saisissant les services de l’inspection de travail qui ont demandé leur réintégration.
Qui a tort et qui a raison ? C’est le flou total et le torchon brûle entre les responsables de cette entreprise et les responsables syndicaux, dont les plaintes déposées sont en majorité non fondées. Cependant, avant de procéder à la suspension des employés suspectés d’user de faux diplômes ou d’autres falsifiés, la logique veut qu’avant d’entamer les mesures répressives, il fallait vérifier auprès des universités les inscriptions des concernés et l’authenticité des diplômes et, pour ceux qui sont falsifiés, procéder, avant, à une expertise graphologique avant de saisir la justice.
Un employé concerné par cette mesure nie avoir déposé un diplôme universitaire falsifié et dira : « Je suis ingénieur de formation, mon diplôme est authentique et j’ai suivi tout mon cursus universitaire à l’université UBM Badji Mokhtar de Sidi Amar, et aucun ne peut prouver le contraire, je suis une victime dans cette affaire.
Si, parmi les 15 employés, il existe de faux diplômés, d’autres par contre ont prouvé le contraire et l’administration refuse de les réintégrer. La crise est difficile à dénouer et les pouvoirs publics doivent s’ingérer pour mettre fin à ce malaise social ; il suffit de passer à la table des négociations et tenir un dialogue sincère pour éviter la complication de la situation.
Par : Amar Ait Bara