Par : B. N
C’est un véritable cri de colère qu’avaient lancé les bénéficiaires des 500 logements à Chabbia, en procédant à la fermeture de la RN 44 à proximité de la localité de Bouhamra et Bidari, relevant de la commune d’El Bouni et causant ainsi un véritable blocage de la circulation routière qui dure encore au moment où nous mettons sous presse.
Canicule, risque de contamination à la covid19, plusieurs cas d’urgence médicale et une véritable flambée de colère chez la population. Ce sont ces quatre éléments qui ont marqué la journée d’hier dans la wilaya d’Annaba, suite à l’action entreprise par les bénéficiaires des 500 logements à Chabbia, ayant eu ras-le-bol de la longue attente qu’ils sont contraints de surmonter afin de récupérer leurs logements squattés depuis des années par des indus-occupants, dont la majorité occupe toujours ces appartements d’une manière illégale.
Il semble que la patience qu’avaient affichée les concernés durant une très longue période arrive à sa fin. Ne donnant aucune importance aux risques que pourrait provoquer la fermeture d’une route stratégique de la wilaya en ces temps de pandémie, les protestataires ont clairement décidé de franchir les limites de l’Etat de droit, étant donné que la justice n’a apparemment pas réussi à leur récupérer leurs biens. Les concernés n’ont jamais cessé de clamer haut et fort l’impuissance des autorités locales pour mettre fin à leur calvaire qui perdure depuis déjà fort longtemps.
En effet, ces derniers, chaque lundi depuis des années, observent un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer la récupération de leurs logements squattés par des indu-occupants. Les concernés sont des bénéficiaires de logements sociaux dans le cadre du recasement des habitants des bidonvilles de Bidari et de Boukhadra, dans la commune d’El Bouni.
La majorité de ces bénéficiaires s’est retrouvée contrainte d’occuper des bidonvilles dans lesdites localités tandis que leurs logements sont, pour la plupart, achevés. Ils sont pourtant en possession des documents d’attribution et ont payé tous les frais nécessaires dans la procédure d’attribution de ces logements. Pour rappel, les services de l’Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya d’Annaba ont réussi, dans les mois précédant à récupérer seulement une vingtaine de logements sur les 500 squattés. Les ex-occupants de ces logements ont préféré évacuer ces appartements par peur d’être poursuivis en justice. Ces biens ont été récupérés par leurs propriétaires, alors que le reste des bénéficiaires demeure toujours dans l’attente d’une action concrète de la part du chef de l’exécutif de la wilaya.