Par : Amar Ait Bara
Hormis le square El Houria qui a ouvert ses portes et a été réhabilité pour offrir aux visiteurs des expositions d’objets d’arts et autres et sert même d’espace de manège et de jeux aux enfants,les autres squares sont souvent sales et abandonnés. Celui de l’Edough Sud qui vient de connaitre une importante opération de remise en état est bien entretenu comparativement à d’autres qui se trouvent dans un piteux état, dont celui d’El Hattab où les ordures jonchent les allées. Resté longtemps fermé, le square de l’Edough Sud vient d’ouvrir également ses portes aux familles qui profitent de ses arbres et l’ombre qu’elles prodiguent aux estivants et aux enfants pour une bonne bouffée d’oxygène. Véritables poumons permettant l’aération de la ville, les espaces verts sont aujourd’hui abandonnés au grand dam des citadins qui déplorent cet état de fait. Même le square El Houria, mitoyen du groupement de la Gendarmerie nationale, ouvert récemment aux citoyens, est déjà sale et envahi par les herbes sauvages et autres détruis, synonymes de manque d’entretien et de maintenance. Ce jardin est aujourd’hui infréquentable par l’incivisme des citoyens et par manque de gardiennage et les saletés sont entreposées dans tous les coins. Pourtant, ces espaces contribuent à l’amélioration du paysage, et sont aussi d’un apport indéniable dans la vie sociale des Bônois. Jadis, ces lieux étaient agréables, incitaient à la médiation et au repos, particulièrement pour les personnes du troisième âge qui y trouvent l’apaisement leur permettant d’échapper au stress de la vie active. Autrefois, dès le début de la matinée, les retraités s’installent sur les bancs de ces jardins en s’adonnant à l’évocation de leurs souvenirs. Heureusement qu’actuellement, pour se rencontrer, ils n’ont que le cours de la révolution qui a échappé quelque peu à la dégradation. La gestion des espaces verts annoncée pour la concession par les anciens conseils municipaux n’a pas eu l’essor escompté, encore moins d’échos favorables, et n’a pas fait son chemin en restant au stade des propositions, laissant ces lieux à l’abandon. Personne ne devrait ignorer que ces espaces verts contribuent à l’équilibre de l’environnement grâce à leur fonction d’absorption et de réduction de la pollution, en provenance des véhicules qui circulent. Les opérations de réaménagement de ces espaces verts existants ainsi que la création d’autres, lancées n’ont pas eu l’impact escompté à cause du manque de suivi et de contrôle. Idem pour celles ayant ciblée les places publiques, à titre d’exemple, celle de Champs de mars transformée en marché informel des fruits et légumes. Cette placette publique a été fermée, mais ce n’était pas la solution idéale pour sa sauvegarde, et il vaut mieux prendre en charge sérieusement ce patrimoine écologique. La désolation, désormais, caractérise ces lieux grandement ternis et qui altèrent aussi l’image de ville moderne et prospère. Annaba a été choisie comme pôle d’excellence touristique, c’est un rôle qu’elle ne pourra assumer qu’avec l’instauration d’une gestion intelligente basée sur l’intérêt général, tout en améliorant le service public.