Les espaces verts, créés par la Commune pour donner un coup d’éclat à la ville, font l’objet d’un laisser-aller déconcertant. À Annaba, l’entretien de ces espaces verts et jardins publics laisse à désirer. Le constat est unanime chez les riverains et les citoyens en général qui voient, impuissants, leurs espaces dépérir au fil des jours. L’on s’interroge, alors, pourquoi créer des espaces verts pour ensuite les abandonner à leurs sorts? Pourquoi ce manque de lucidité et de la part des autorités communales. A qui revient la charge de leur entretien? Autant de questions sans réponses.
Ces dernières années, des sommes colossales ont été dégagées pour aménager ces lieux de détente dans différents quartiers de la ville. À l’image des places Georges Issac et Tarek Ibn Zied. Mais, très vite, la nature sauvage a repris ses droits en l’absence d’un programme d’entretien régulier. Le cas du quartier du Champ de Mars est assez illustratif. Son imposant espace vert a fait les frais d’un véritable laxisme des services communaux. Il est devenu un lieu sale et repoussant devant l’indifférence des responsables locaux. Les riverains ont essayé d’apporter leur touche par intermittence. Mais, l’absence de moyens a fini par les dissuader de poursuivre une tâche qui n’est pas la leur.
Aujourd’hui, ces lieux dits «de divertissements» sont envahis par les broussailles. Et le constat est, pratiquement, le même un peu partout. Même les terres pleines ont été bétonnées après avoir été longtemps des espaces verts rarement entretenus. C’est le cas de l’entrée principale de la ville de Annaba à Sidi Brahim. L’espace vert à proximité de la direction d’Air Algérie se trouve dans un état lamentable. Un lieu complètement délaissé par les services concernés, pourtant considéré comme l’une des vitrines de la ville. À ce jour, rien n’a été fait. Ce lieu, qui a été à un certain moment l’endroit de prédilection des familles, est aujourd’hui livré à lui-même. Des ordures, bouteilles, gravats et autres déchets, font l’essentiel du décor de ce carré destiné initialement à être un lieu de détente pour les familles et une aire de jeux pour les enfants. C’est aussi le cas désastreux de l’espace vert jouxtant la gare ferroviaire et celui de Boukhtouta Hocine qui n’est pas mieux loti. Son emplacement, dans un endroit très fréquenté, fait l’objet de regards permanents et de critiques fréquentes des passagers.
Le service de l’Environnement de l’APC d’Annaba continue à observer un mutisme dans la prise en charge de ces espaces publics, qui à eux seuls peuvent donner un tout autre visage à ses quartiers et par ricochet à tout une ville en cette période estivale.
Par : A.Ighil