Par : A.Ighil
Lors d’une réunion qui s’est tenue hier, dont l’ordre du jour consistait à adopter un plan de lutte contre les inondations, à l’approche des fortes précipitations automnales, les autorités locales, sous l’impulsion de chef de l’exécutif, appréhendent un remake des inondations catastrophiques des mémorables journées des 24 et 25 janvier 2019. Les directeurs de la Protection civile et des ressources en eau ont, dans leurs interventions respectives, insisté sur le fait que Annaba reste une ville vulnérable face aux inondations et comporte plusieurs points noirs ; une région qui est considérée comme la plus inondable du pays. À cette occasion, le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi a annoncé que, dès samedi prochain une vaste opération de curage des avaloirs sera menée à travers le territoire de la wilaya, en instruisant les chefs de daïras en collaboration avec les 12 président d’APC, de travailler de concert pour réussir l’opération. Une opération qui semble être ardue face à la réalité du terrain sans compter sur l’incivisme du citoyen. La cause de l’obstruction des égouts et des conduites d’eaux pluviales était tout simplement ces milliers de bouteilles et de sachets en plastique enchevêtrés avec des branchages. Et pourtant, depuis plusieurs années, les pouvoirs publics ont souvent annoncé plusieurs mesures pour mettre fin à la hantise des inondations dans la région. Notamment, l’édification du barrage écrêteur de Bouhdid, destiné à collecter les eaux pluviales et la maîtrise de leur débit pour protéger la populeuse cité Plaine Ouest des inondations. La réalisation de cet ouvrage devait constituer une solution définitive au problème des inondations de l’Oued Bouhdid. Mais, c’est un projet initialement prévu pour 36 mois qui peine à voir le jour depuis des années. Mais il y a un autre problème préoccupant à Annaba et sa région, durant la saison des pluies, c’est l’angoisse des habitants du vieux bâti, mais aussi des 22.000 constructions illicites recensées à travers la wilaya. Les fortes pluies ont souvent causé des effondrements et des victimes sont recensées parmi leurs occupants. « Prévenir les inondations d’une région vulnérable telle que celle d’Annaba est un travail de longue haleine qui est de la responsabilité de tout un chacun » nous dira un cadre retraité de l’APC, spécialiste dans le domaine.