Par : A.A
En dépit des mises en garde du ministère de l’éducation nationale, les initiateurs des cours de soutien qui sont, à dire vrai, dans l’illégalité, n’abdiquent pas. Ils tiennent, bec et ongle, à leur projet. Il suffit de faire un tour d’horizon au niveau des quartiers de la ville pour se rendre compte. Des dizaines d’élèves fréquent chaque weekend, ou presque, ces locaux loués par les enseignants chargés de ces cours de soutien. Autrement dit, ces cours de soutien étaient accordés, dans un passé récent, à des élèves moyens, pour ne pas dire médiocres.
Or, aujourd’hui les élèves, dont le niveau est jugé bon, voire excellent, assistent, eux aussi, à ces cours dits de soutien. La qualité de l’enseignement, laisse vraiment à désirer. D’où l’explication du recours des parents au cours de soutien. Un recours tout à fait légitime face à l’échec de l’école. Une école qui n’arrive plus, faut-il le reconnaitre, à assurer le strict minimum aux élèves. Le constat est sans équivoque, et il suffit, d’ailleurs, de faire un mini sondage, en ce sens, pour se rendre compte de la gravité de la situation. Certains enseignants n’hésitent pas de qualifier la régression du niveau de nos élèves, particulièrement en français et en maths, de crise nationale.
Et cette « course » vers les cours de soutien est là pour témoigner de ce triste et accablant constat. Ces écoles de « rechange » n’obéissent souvent pas à la réglementation en vigueur. Elles échappent carrément au contrôle de l’Etat. Les conditions d’enseignement, dans ces espaces, sont loin d’être reluisantes. Dans une seule pièce, qui ne désemplit presque jamais, un enseignant de maths donne des cours de soutien à des dizaines d’élèves sans se soucier de leur confort. Le créneau est porteur, disent certains professeurs qui résistent toujours à adhérer audit phénomène. Il est à signaler, par ailleurs, que le coût de ces cours de soutien n’est pas, faut-il le rappeler, à la portée de tous les parents. Le choix est difficile, voire douloureux, pour eux.