Par : M. Rahmani
Dure, dure sera la tâche pour les nouveaux élus qui prendront les rênes des 12 communes de la wilaya d’Annaba. Du pain sur la planche pour ces édiles qui devront prendre en charge les problèmes qui se sont accumulés depuis plus d’une décennie et que les assemblées précédentes ont ignorés, adoptant la politique de l’autruche pour ne pas avoir à affronter le courroux de certains.
En effet, rien que pour la ville d’Annaba, les problèmes, il y en a treize à la douzaine, à commencer par l’état lamentable du réseau routier à l’intérieur de la ville et qui a créé des zones accidentogènes avec en plus des ralentisseurs construits par des riverains sans respect aucun pour les normes admises. Presque toutes les chaussées sont dégradées et jonchées d’ornières, de crevasses, de cratères et autres nids de poule, ce qui provoque souvent l’ire des automobilistes qui disent payer chaque année leurs impôts, outre les vignettes, sans que la situation de la voie ne s’améliore, bien au contraire, cela empire. Les précédentes assemblées ne s’y sont pas intéressées, excepté quelques bricolages par-ci, par-là à l’occasion d’une visite ministérielle.
Les inondations qui se répètent chaque année pendent comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des habitants qui craignent toujours les précipitations de la saison hivernale, comme c’est le cas depuis hier avec des routes complètement envahies par les eaux pluviales. Toutes les entrées de la ville sont bloquées parce que le système d’évacuation des eaux pluviales ne fonctionne pas et n’a jamais fonctionné, malgré les interventions de la DTP, des services de l’hydraulique et de la Protection civile qui, il faut le signaler, est sur tous les fronts. Une situation bien difficile à régler et les habitants attendent beaucoup des nouveaux élus qui devront trouver une solution une fois pour toutes pour ces problèmes.
L’autre problème est celui des ordures ménagères et des déchets de toutes sortes qui « décorent » certains quartiers et cités, avec ce que cela suppose comme désagréments aux riverains, odeurs nauséabondes, moustiques, chiens et chats se disputant cette pitance et autres proliférations de bestioles nuisibles. Le manque de moyens logistiques a aggravé ce problème, déficit en personnels, en bennes tasseuses et autres ce qui est à l’origine de cette situation qu’il faudra à tout prix régler, car il y va de la santé des populations dont le cadre de vie s’est sérieusement dégradé ces dernières années.
Le problème des constructions illicites, épineux celui-là, car on a laissé faire sciemment, par passivité, par négligence ou ne voulant pas avoir à gérer des situations risquées, ce qui a encouragé des centaines d’individus à construire sur des terrains appartenant à l’Etat sans aucun document. Ces constructions se sont multipliées à tel point que l’on ne se soucie point d’un contrôle qui pourrait se faire et on édifie son kiosque, son local commercial ou sa maison là où on veut, l’énergie électrique étant mise à disposition par des branchements illicites au réseau Sonelgaz et l’alimentation en eau potable se fait à partir des conduites de l’Algérienne des eaux ; en somme, on ne paye rien.
Les nouveaux élus vont-ils s’attaquer à ce problème et procéder à la démolition de ces constructions illicites ? Le doute est permis car les précédentes assemblées n’avaient pas osé s’y intéresser et depuis la situation a empiré.
Ces quelques problèmes de la ville d’Annaba et ses communes ne sont que la partie émergée de l’iceberg, beaucoup d’autres attendent des solutions. Les nouveaux élus devront prendre leur courage à deux mains pour s’attaquer à ces problèmes.