Par : M.RAHMANI
Selon la chargée de la communication du groupement territorial de la gendarmerie nationale d’Annaba, un réseau de passeurs composé de 7 individus âgés entre 24 et 40 ans originaires de la région et de la wilaya de Guelma a été démantelé avant-hier et sera présenté à la justice dans le courant de la semaine.
Ces individus opéraient entre les 2 wilayas limitrophes pour « recruter » des candidats à l’émigration moyennant de fortes sommes d’argent pour leur assurer la traversée vers la rive nord de la Méditerranée.
C’est sur renseignements, après enquêtes, investigations et filatures qui auront duré des jours que les services compétents de la gendarmerie nationale ont pu identifier les individus impliqués dans ce trafic visant l’émigration clandestine.
Ainsi tout le groupe a été arrêté et des matériels ont été saisis. Ce sont 2 barques, 2 moteurs et des équipements de navigation en plus de fortes sommes en dinar et en devises qui ont été confisqués par les éléments de la gendarmerie nationale qui ont pu de ce fait mettre fin à ce trafic florissant ces dernières semaines puisque l’on enregistre chaque jour des dizaines de jeunes et de moins jeunes qui prennent la mer à partir des plages d’Annaba en direction de la Sardaigne vers cet hypothétique Eldorado qui en réalité n’en est pas un.
La lutte contre l’émigration clandestine qui se fait sur tous les fronts avec les patrouilles des garde-côtes qui sillonnent la façade maritime interceptant des embarcations dans les eaux territoriales nationales ; la gendarmerie nationale qui est sur le terrain procédant à l’arrestation de personnes impliqués dans ces opérations d’émigration, la police qui elle aussi contribue par le renseignement et l’interpellation d’individus activant dans ce trafic n’arrivent pas endiguer le phénomène qui prend de l’ampleur.
En effet la répression à elle seule ne peut venir à bout dudit phénomène car les causes à l’origine de cette situation sont toujours là et ne sont pas près de disparaître. Le chômage, la précarité, l’absence de perspectives, la misère, un malaise sociétal et une furieuse envie de trouver une vie meilleure sous des cieux plus cléments, autant d’ingrédients qui poussent les jeunes à quitter le pays. Et ce sont des milliers qui partent chaque année bravant les dangers de la mer, risquant leurs vies croyant ainsi s’en sortir. Hélas, ce n’est pas le cas la plupart du temps, ou on meurt noyé ou on est interceptés et ramenés sur la terre ferme pour être présentés devant un tribunal ou on est détenu dans un centre pour immigrés clandestins au pays dit « d’accueil ».