Par : Hamid Daoui
La chambre sociale de la Cour de Constantine a rendu sa décision de justice relative à l’affaire du conflit autour de la représentation syndicale au sein de la direction régionale de l’OAIC/CCLS-EST. En effet, cet arrêt de la Cour de justice confirme le jugement prononcé par la section sociale du tribunal d’El-Khroub.
En conséquence, il met fin, sur le plan juridique, au feuilleton conflictuel entretenu délibérément par l’employeur en rendant sa décision définitive.
Ainsi, le tribunal des prud’hommes a conforté la légalité et la légitimité du syndicat UGTA dans l’exercice de ses activités de représentation ouvrière selon ses prérogatives règlementaires. Ceci, en dépit des complicités bureaucratiques de l’inspection du travail de la wilaya de Constantine, de connivence avec la direction ayant outrepassé la législation relative au droit syndical, y compris dans son chapitre du pluralisme.
D’autant que le statut juridique de l’entreprise elle-même ne relève pas de la paysannerie.
En vérité, la DR-CCLS-EST s’estime à l’aise avec le partenaire social qui lui est « soumis », en l’occurrence l’UNPA, que trop gênée par la combativité des syndicalistes de l’UGTA.
Ces derniers n’ont cessé de dénoncer l’arbitraire, les violations commises à l’endroit du personnel dans leurs droits légaux et les atteintes à leur dignité, bafouée et bien d’autres actes de mauvaise gestion caractérisée, selon les propos de leurs représentants légitimes, désormais rétablis, de surcroit par les prud’hommes !
L’on s’attend à des rebondissements de beaucoup de conflits sociaux et d’affaires scabreuses sur la vie de cette entreprise des transports des céréales et légumes secs à travers plusieurs wilayas de l’Est algérien.
Lorsqu’on sait que des plaintes individuelles relatives à l’usage de 2 grilles des salaires discriminantes sont déposées par devant les tribunaux territorialement compétents de chaque lieu de travail, l’entreprise sera mise dans de mauvais draps et dans l’embarras.
D’autant que des responsables de l’Office agricole interprofessionnel des céréales (OAIC) ont été rattrapés par leurs casseroles, même une fois partis en retraite.
Le contexte de crise économique et de l’indépendance alimentaire en matière céréalière ne milite pas pour l’entêtement de l’employeur à refuser le dialogue social, mais plutôt à la mobilisation de tous les ouvriers et employés à l’action solidaire dans la défense de leurs droits socioprofessionnels et de dignité pour la préservation de leur bien commun !