Des communes, notamment El Bouni et Berrahal, seraient suspectées de foyers de dermatose nodulaire contagieuse qui risque d’infecter le cheptel bovin à Annaba, a-t-on appris, hier, auprès de l’inspection vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA). Selon notre interlocutrice, « il y’a suspicion lorsqu’un cas a été signalé, et d’après la réglementation, nous devons attendre les résultats du laboratoire pour confirmer la maladie».
Ainsi, une opération de vaccination des bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été lancée, le 13 du mois en cours, à travers les communes, pour une durée d’un mois, a-t-on appris auprès de notre source. Cette campagne de vaccination vise à assurer la protection sanitaire du cheptel bovin local qui est estimé à 25.000 bêtes et à freiner la propagation de cette maladie au niveau des exploitations d’élevage de la wilaya. Des vétérinaires publics et privés sont mobilisés pour l’opération qui s’étalera jusqu’au 13 décembre, a-t-elle dit, assurant que toutes les dispositions ont été prises afin de garantir la réussite de la vaccination.
Un vétérinaire de terrain questionné sur ce sujet, nous a précisé que «cette maladie transfrontalière a été identifiée initialement, en 2023, en Libye et en Égypte, avant d’être présente sur le sol algérien, à travers l’acheminement de bêtes de ces deux pays. Mais, aussi par les pays du Sahel, notamment le Zébu, qui est un animal pathogène par excellence et qui, en principe, est interdit sur le territoire national, car il a un statut sanitaire inconnu».
Selon toujours notre interlocuteur, «le dernier sacrifice de l’Aïd Al-Adha n’est pas étranger à cette prolifération de la maladie dans notre pays. Les prix exorbitants qui ont touché le cheptel ovin ont poussé les citoyens à se rabattre sur le bovin. En effet, le rite islamique, à défaut du mouton, permet un sacrifice commun initié par 5 à 7 à personnes pour un bovin ou un camelin, a généré une forte demande sur le bovin. Une demande, que le cheptel local n’a pu satisfaire, obligeant les maquignons à se rabattre sur le bovin venu des pays cités plus haut.
Et de conclure, «les services sont mis en état d’alerte pour endiguer, puis éradiquer cette maladie. Toutefois, sans la contribution et l’apport des éleveurs et autres maquignons agissant dans la filière, il nous sera difficile d’y parvenir». Il faudrait souligner que cette maladie virale, originaire des régions subtropicales du Sahel, est transmise par des insectes hématophages, tels que les mouches et les moustiques. Elle se caractérise par des symptômes graves chez les bovins infectés, notamment de la fièvre et l’apparition de nodules sur la peau, les muqueuses et les organes internes. La dermatose nodulaire contagieuse bovine est non transmissible à l’homme.
Par : A.Ighil