Par : M. Rahmani
Le pillage du littoral annabi se poursuit et la situation empire et ce, au détriment des lois et réglementations en vigueur visant la valorisation et la protection de cet espace stratégique.
En effet, de vrais faux projets ont bénéficié de permis de construire délivrés par les services de la commune d’Annaba pour la réalisation de ces fameux projets dits touristiques mais qui, dans la réalité, n’existent pas et sont détournés pour construire des villas somptueuses ou des promotions immobilières qui seront cédées à des prix faramineux. La DUAC avait pourtant émis des réserves quant à la délivrance de ces permis de construire mais, apparemment, les services de la commune n’en avaient pas tenu compte et avaient avalisé les demandes exprimées par ces particuliers.
Ces agressions du littoral, pourtant protégé par la loi, sont légion et cela n’a été rendu possible qu’avec la négligence ou la complicité de certains, particulièrement au niveau de la commune lors des assemblées précédentes où la déliquescence des services de l’Etat avaient atteint un seuil tel que l’on ne se préoccupait plus du respect des lois.
Le massacre s’est poursuivi et a créé des situations inextricables, menaçant les équilibres écologiques du fait de l’obstruction des oueds et des cours d’eau se jetant à la mer et qui faisaient office de système d’évacuation des eaux pluviales, évitant ainsi à la ville des inondations avec ce que cela induit comme problèmes.
Les dépassements et les pillages du littoral se sont étendus jusqu’aux localités de Séraïdi, Ain Barbar, Oued Bakrat, Chétaïbi et la plupart des plages de la ville chef-lieu où le foncier a été « confisqué” par certains pour y construire villas et promotions.
Le wali d’Annaba, qui s’est intéressé de près à cette situation pour le moins catastrophique car touchant à l’environnement et compromettant sérieusement le développement durable qui reste une des priorités de l’Etat, a chargé ses subordonnés en l’occurrence, la DTP et la DUAC de sévir contre tout dépassement constaté de sorte que tous doivent se conformer à la réglementation en vigueur.
Les experts ont tiré la sonnette d’alarme pour dénoncer les atteintes à l’environnement dont les effets seront indubitablement pernicieux, voire nocifs pour le cadre vie des habitants de la wilaya. La situation est vraiment préoccupante et a amené les pouvoirs publics à instituer une commission interministérielle composée de représentants des ministères de l’Intérieur, du Tourisme et de l’Habitat qui aura pour mission de mener une enquête in situ et ainsi évaluer la situation réelle sur le terrain et présenter son rapport à la tutelle qui prendra les décisions qui s’imposent pour redresser la situation