Par : Amar Ait Bara
La nouvelle du décès du médiateur de la République de la wilaya d’Annaba, qui assure également l’intérim de celle de Guelma, est tombée comme un couperet sur la ville des bords de la Seybouse. Le défunt est connu pour avoir été à la hauteur des tâches qui lui ont été dévolues et était aussi le parfait commis de l’Etat. Au niveau des collectivités locales, feu Mamoune Soussa a assumé plusieurs postes de responsabilité, en étant directeur de plusieurs entreprises et souvent membre de l’exécutif de la wilaya. Ces proches collaborateurs ne se remettent pas encore de ce drame tragique et demeurent inconsolables pour avoir perdu un homme de grande valeur et de générosité. Le défunt assumait ses responsabilités d’une manière intelligente et était toujours disponible à aider les citoyens en difficulté en usant souvent de son tact facile dont il est le seul à détenir le secret. En l’espace de 10 mois seulement, depuis le mois d’octobre 2020 à août 2021, les médiations du défunt ont pu résoudre définitivement plus de 900 dossiers litigieux. Les chiffres sont indicatifs et font ressortir aussi que de nombreux dossiers ont été réorientés vers les institutions à l’origine des conflits avant la saisine de la justice du dossier.
Cependant, pour de nombreux dossiers après un jugement définitif suivi d’une exécution, le défunt médiateur intervenait pour consolidation de la forme exécutoire du dossier en attirant l’attention de la partie prenante à se soumettre aux jugements exécutoires. Et si le dossier n’aboutit pas, le médiateur du président de la République à l’échelle wilaya peut saisir officiellement la partie ayant fait preuve de refus de l’exécution en informant la tutelle à savoir les services de la Présidence. A titre indicatif, depuis le mois d’octobre 2020 jusqu’à sa disparition, le bilan était positif à plus d’un titre en faisant ressortir 1.920 requêtes et 513 audiences au niveau de la chefferie de la délégation du médiateur de la République. En 2021, environ 582 conflits ont été résolus définitivement et 255 en 2020 sur 649 problèmes posés au niveau de cette institution. Aussi, d’autres interventions ont abouti grâce aux relations personnelles et amicales avec les responsables locaux du regretté médiateur, que Dieu ait son âme. Ce dernier a toujours montré sa disponibilité pour régler les conflits entre les citoyens et certaines institutions étatiques. Grâce à ses bonnes relations de franche camaraderie, il a contribué au règlement des problèmes soumis d’une manière aisée et amicale et sans les écrits usuels régissant la règlementation en vigueur, conformément au texte de loi 20/45 du 15 /02/ 2020. Ainsi, le défunt a installé un climat de confiance entre l’administré et l’administration en refusant l’application dans certains cas de l’article 9 du décret présidentiel 20 /45 du 15 février 2020 où le médiateur doit faire obligation du respect de la loi en vigueur. Ainsi et en ce douloureux évènement, le collectif du journal Le Provincial, dont il était un fidèle lecteur, présente ses condoléances à la famille du défunt.