Par : M. Rahmani
70 contrats d’assurance catastrophe naturelle ont été établis par la caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) au profit d’agriculteurs exploitant près de 12000 hectares de terres cultivables, particulièrement dans les filières céréaliculture, cultures maraichères ou tomate industrielle. Ces contrats d’assurances couvrent tous types de catastrophe naturelle, inondations, grêles, sécheresse et autres.
Ces contrats d’assurances ne couvrent que le tiers de la surface agricole utile effectivement exploitée par les agriculteurs de la région dont la plupart ne s’intéresse guère à ce type de protection, comptant toujours sur les aides de l’Etat en cas de sinistre. Cette attitude des exploitants est encouragée par les interventions des pouvoirs publics qui, à chaque fois que les agriculteurs sont en difficulté, ils sont pris en charge et indemnisés car il s’agit là d’une question de sécurité alimentaire dans le sens où le maintien de cette activité stratégique garantit une production dont le pays a grandement besoin en ces temps difficiles.
Selon le directeur régional de la CRMA , sur les 12000 hectares cultivés et répartis à travers le territoire de la wilaya englobant toutes les communes, seulement 5000 hectares ont été assurés, ce qui représente un peu plus du tiers « Nous comptons doubler ce chiffre cette année, a-t-il annoncé hier, car nous menons une campagne de sensibilisation auprès de nos fellahs. Nous espérons que cette campagne convaincra les exploitants de la nécessité d’assurer leurs récoltes, car nul ne sait ce qui se passera et donc en s’assurant auprès de notre organisme, ils seront indemnisés ».
Poursuivant il dira qu’au vu de la désaffection de certains agriculteurs quant à la souscription d’un contrat d’assurance du fait de la cherté de celui-ci, il a été décidé en haut lieu de baisser les tarifs de sorte à permettre aux agriculteurs de bénéficier de ces assurances. Cela permettra à l’Etat de se décharger de ces indemnisations cycliques qui grèvent le trésor public. « Nous sommes allés encore plus loin, ajoute-t-il, nous avons aussi décidé que le paiement des contrats d’assurances se fera après les récoltes, car la plupart des fellahs ne peuvent pas payer en début de campagne du fait des dépenses occasionnées, produits phytosanitaires, semences, plants et autres. »
Cette décision de la CRMA aura certainement un effet au niveau de la profession, surtout que la chambre d’agriculture et l’UNPA ont été mises à partie pour que cette année, la totalité des agriculteurs exploitants les terres souscrivent à cette assurance.