Par : Chebout Hamoudi
Le docteur Sebsis Mohamed, nouveau président de l’assemblée populaire de la wilaya d’Oum El Bouaghi, qui était président de la commission des investissements durant le dernier mandat de l’APW, a reçu dans son bureau nos confrères pour un point de presse. De prime abord, M. le P/APW nous décrit la situation des investissements et le développement local qu’il qualifie de catastrophiques justifiés par des chiffres, malgré les crédits alloués par les pouvoirs publics qui sont de l’ordre de 13.000 milliards de centimes pour les différents secteurs, alors que les consommations n’ont guère dépassé les 27 %.
Abondant dans ce sens, M. Sebsis nous précisera également que les investissements industriels sont au ralenti pour ne pas dire carrément à l’arrêt. Certains investissements agréés depuis 2016 sont toujours à l’état embryonnaire et n’ont pas encore vu le jour, soutenant que des milliers d’indus investisseurs ont carrément dévié leurs projets de leurs vocations principales.
Des assiettes foncières de grandes surfaces ont été données à ces investisseurs au dinar symbolique et avec toutes les commodités nécessaires, en énergie électrique, en l’eau et en aménagements avec des accès pour faciliter à ces derniers de développer leurs activités mais, malheureusement, ceux qui ont démarré timidement se comptent sur les doigts d’une seule main.
La plupart des investisseurs ont érigé des habitations et ont même vendu une part de ces lots à des tierces personnes, défiant ainsi toutes les règles et les textes en vigueur, notamment les cahiers des charges.
Mettant en cause un blocage bureaucratique criard derrière le non aboutissement des différents projets, avec la complicité de certains indus investisseurs qui ont eu recours aux crédits bancaires, sans toutefois que cet argent ne serve à l’avancement des investissements.
D’une façon générale, selon notre interlocuteur, les grandes zones industrielles des agglomérations d’Ain Beida, d’Ain M’lila, d’Ouled Gacem et du chef-lieu de wilaya sont totalement saturées du fait des attributions des assiettes foncières qui ont été déviées des objectifs pour lesquels elles étaient destinées dans le cadre des encouragements des investissements porteurs de valeur ajoutée et créateurs d’emplois.
A rappeler que l’un des chefs de l’exécutif sortant, exaspéré par la situation des investissements, a carrément ordonné une opération de restitution de ces assiettes qui ne sont pas exploitées et, si nécessaire, entamer des poursuites judiciaires à l’encontre des récalcitrants mais, depuis, aucune action n’a vu le jour.
Sachant que les dernières orientations du président de la République vont essentiellement dans le sens de la récupération du foncier industriel et agricole attribué et non encore exploité, les responsables locaux oseront-ils faire de cette action une priorité ?