Par : Hamid Baali
Depuis mars 2020, suite à la propagation fulgurante de la pandémie de Covid-19, nos enfants sont confrontés à des contraintes insupportables qui pénalisent leur qualité de vie. En vacances forcées jusqu’à début novembre et ce, sans aucune prise en charge à même de leur offrir des loisirs sains, ils sont restés confinés à la maison pour éviter la contamination qui a engendré des deuils au sein des familles. Ils ont vécu un été épouvantable dans des conditions déplorables. Après une année scolaire tronquée et insipide, ils ont vite déchanté avec l’apparition du variant Delta qui a causé des ravages à travers le monde, notamment en Algérie.
A Guelma, les distractions sont inexistantes faute de piscines, d’aires de jeux, de lieux de rencontres, de salles de spectacles, de parcs de loisirs ! Les bambins étaient livrés à eux-mêmes et aucun organisme étatique ou privé n’a pensé à les soustraire à cette mal-vie qui perdure et qui empire au fil du temps. Des psychologues, des pédagogues, des psychanalystes et autres spécialistes devront se pencher sur ce problème crucial qui mine et sape le moral de dizaines de milliers d’innocents qui souffrent en silence et n’osent pas réclamer leurs droits les plus élémentaires !
Pendant la période estivale les plages étaient restées fermées à la population pour des raisons sanitaires et aucun plan bleu n’a pu être initié comme les années écoulées par les services de la DJS, ou les collectivités locales en direction de milliers de jeunes issus d’un milieu familial modeste pour une journée au bord de la mer. Le plan vert qui avait obtenu un réel succès ces dernières années, n’a pas été programmé pour permettre à nos enfants de goûter aux plaisirs de la montagne puisque notre wilaya recèle des sites touristiques verdoyants qui n’ont rien à envier aux autres pays d’Outre-Méditerranée.
Nos enfants ont pu rejoindre les bancs de leurs établissements scolaires à la fin septembre 2021 sur proposition des autoritaires sanitaires qui avaient estimé que la pandémie de Covid 19 avait régressé. Cependant, le protocole sanitaire a été maintenu engendrant la simple vacation dans les établissements scolaires et une réduction significative des cours hebdomadaires. Contre toute attente, le ministère de l’éducation nationale a surpris tout le monde en décidant d’avancer d’une semaine la date des vacances d’hiver. Nos potaches sont donc en vacances du 9 jeudi décembre au soir au dimanche 2 janvier 2022 au matin. Des parents que nous avons approchés sont désemparés car ils estiment qu’ils ont été pris au dépourvu et qu’il va falloir improviser pour assurer leur sécurité et meubler des journées entières caractérisées par le froid, des chutes de pluie et de neige.
Ces innocents sont condamnés à s’ennuyer et leur seule occupation c’est d’être scotchés aux smartphones et aux téléphones portables durant des heures. D’autres, sont tenus de suivre les cours particuliers payants pendant ces trois semaines de congés. Quel est donc l’impact des vacances dans des conditions pareilles ? Otages des retombées de cette pandémie de Coronavirus, livrés à eux-mêmes, nos enfants sont à plaindre ! Les pouvoirs publics sont interpellés pour réfléchir à ce dossier sensible car il est de notre devoir de répondre à leurs légitimes attentes !