Par : M. Rahmani
Dame pomme de terre fait encore des siennes se comportant comme une reine trônant sur les étals au prix indécent de 120 DA. Ce tubercule aux recettes multiples et qui fait le bonheur des mères de familles, puisque pouvant servir pour plusieurs plats, est devenu inabordable et l’on ne peut plus acheter des quantités suffisantes comme cela était possible avant cette flambée.
Avant-hier au marché couvert, c’est une dame le couffin à la main s’adressant au marchand de légumes en lui tendant un billet de 200 DA « Pesez-moi de la pomme de terre pour cette somme ! ». Le vendeur prit deux grosses pommes de terre, les pesa et les remit à la dame. Celle-ci incrédule, s’étonna disant que la quantité est insuffisante, le marchand lui répliqua que le kilogramme est vendu à 120 DA et que le poids dépasse le kg ce qui fait en tout 200 DA. » La ménagère n’en revenait pas, elle glissa les 2 grosses pommes de terre dans son couffin, pestant contre cette flambée sans précédent.
Une situation qui a fait réagir la plupart des citoyens qui se plaignent de ces augmentations intempestives qui grèvent leurs budgets et qu’ils ne peuvent plus supporter. « Il est vrai que l’on a vécu à plusieurs reprises ces augmentations de prix de la pomme de terre, mais cela ne dure pas longtemps, tout au plus 10 à 15 jours et puis le marché se régule et retrouve ses prix normaux, cette fois cela prend beaucoup de temps et cela ne concerne pas seulement la pomme de terre. L’on a annoncé plusieurs fois que des mesures ont été prises et que la pomme de terre retrouvera son prix normal qui tourne autour de 50 à 60 DA mais, jusqu’à aujourd‘hui, on n’en a pas vu la couleur. J’ai fait tous les marchés de fruits et légumes la Ménadia, à El Hattab, à la cité Saf-Saf, Hay El Abtal, Oued Forcha, marché couvert du centre-ville, les prix sont les mêmes à croire que tout le monde s’est passé le mot ; c’est une flambée généralisée et cela concerne tous les légumes » Nous dit un citoyen visiblement hors de lui face à cette situation.
En effet la tomate, sœur cadette de la pomme de terre est, elle aussi, devenue inabordable et se fait désirer, ce fruit indispensable pour presque tous les plats est cédé à 100 et 120 DA le kilogramme, du jamais vu ; la courgette, l’autre sœur, se vend à 100 DA, poivron, piment vert, navet, laitue, concombre, aubergine et autres légumes ne sont pas en reste et ont connu une augmentation de l’ordre de 40 à 50 %. Quant aux légumes secs, la flambée a déjà fait des ravages, haricots secs, lentilles et pois chiches qui étaient, il n’y pas si longtemps, un des moyens d’équilibrer son budget, sont devenus des produits de luxe.
La situation devient intenable pour la plupart des pères de famille et il faudrait que les services de l’Etat interviennent énergiquement pour une régulation réelle du marché et ainsi mettre fin une fois pour toutes à cette spéculation qui est venue sur tout et qui maintenant s’attaque à la subsistance des citoyens.