Par : Amar Ait Bara
Une commission mixte composée à égalité, de 7 cadres de la direction générale du Centre hospitalier universitaire Annaba, et 7 autres cadres syndicaux, a été installé de manière officielle pour discuter des éventuelles possibilités pour résoudre les problèmes et les préoccupations des travailleurs. Les entrevues, les réunions et les discussions entre les membres de cette commission seront soldées par un rapport établi et signé par tous les membres, dont une copie sera remise au DG du CHU pour en prendre acte et prendre également les décisions qui s’imposent. Celle-ci se déplacera à travers tous les services hospitaliers pour enregistrer sur place les doléances des blouses blanches et discuter avec les travailleurs qui soulèveront eux-mêmes leurs problèmes qui seront soumis à la tutelle. Ainsi, cette commission se chargera d’élaborer un plan de travail et étudiera minutieusement les 11 points inscrits dans la plateforme revendicative, datée du 10 mars 2022, pour apaiser la colère des travailleurs qui ont observé plusieurs mouvements de protestation et des sit-in pour faire valoir leurs droits. Aussi, cette commission aura pour rôle également d’opter pour une revalorisation de la qualité des soins des citoyens hospitalisés, tout en cherchant le meilleur moyen pour y parvenir, ceci est appelé communément « droit et devoir ». Parmi les points qui seront débattus et enregistrés sur les procès-verbaux de la commission, celui des primes attribuées localement aux travailleurs selon les postes spécifiques ainsi que celui de l’amélioration des conditions de travail et de sécurité. Depuis le déclenchement du conflit au début du mois de mars dernier, les choses sont au statu quo et les conditions des travailleurs sont restées les mêmes, tout est au stade des promesses et le contact entre l’administration et les syndicalistes n’est pas encore établi et reporté pour plus tard. Quelle est l’utilité de cette commission mixte ? Sachant que les syndicalistes pouvaient s’adresser directement au premier responsable du CHU pour soulever les problèmes des travailleurs, lui qui a toute la latitude d’agir, il suffit de l’affronter et de lui parler de vive voix, et tout ceci n’est qu’une perte de temps.