Par : Amar Ait Bara
Les amis d’un harrag disparu ont fait vivre dans la nuit du samedi au dimanche un calvaire aux habitants et aux citoyens qui ont eu le malheur de passer par la cité des Allemands. Une méthode que ces jeunes ont jugée utile pour réclamer des pouvoirs publics « l’intensification des recherches » pour trouver leur ami « Seif ». Ce dernier est depuis quelques jours porté disparu en haute mer après une tentative d’émigration clandestine désastreuse.
Selon une voisine de ce malheureux harrag, issu du quartier du 13 mai, c’est les parents du jeune qui ont financé cette traversée de la mort. Pourtant, ceux-ci imputent toute la responsabilité aux autorités.
La famille et les amis de ce jeune croient savoir que la barque sur laquelle il avait embarqué à destination de Sardaigne est tombée en panne en haute mer.
La protestation des proches de ce jeune migrant a fait plusieurs victimes parmi les passants innocents. En effet, les jeunes qui avaient bloqué la route aux automobilistes et même aux ambulances n’ont pas été pacifiques, puisqu’ils ont agressé verbalement et physiquement plusieurs passants et automobilistes.
Les victimes de ce groupe de « voyous » se demandent à juste titre pourquoi ils font les frais de la bêtise et de l’inconscience de ce jeune et de ses proches surtout.
Les forces de l’ordre, présentes sur les lieux, ont quadrillé le périmètre tout en gérant la circulation automobile sur les lieux, afin d’obliger les automobilistes à faire le détour pour éviter les bouchons provoqués par cette protestation.
Ceux qui ont eu le malheur de passer par ces lieux ont subi de nombreuses agressions. Certaines victimes ont résisté en ripostant comme ils le pouvaient face à une bande de voyous déchainés, qui estiment, de surcroît, être dans leur bon droit en protestant de la sorte. Un comportement incivique que nul ne saurait tolérer, même si les revendications peuvent être jugées, légitimes d’un point de vue purement humanitaire.
Les services de la police ont ouvert une enquête judiciaire pour identifier les responsables de ces troubles à l’ordre public et agressions.