Par : Chebout Hamoudi
Dans une lettre adressée au ministre de l’Habitat et de la Construction, avec une copie au wali pour information et dont notre journal détient également une copie, les habitants du quartier “El Mostakbel “, appelé communément “RHP”, résorption de l’habitat précaire, situé au Nord du chef-lieu de commune de la ville de Ain Beida, soulèvent une injustice vieille de 25 ans.
Les signataires de la lettre rappellent toute une panoplie de dispositions, notamment une instruction N° 348, datée du 6 novembre 2019 du chef du gouvernement et, selon le contenu de la lettre, ces habitations précisent que leur cité a été érigée en 1996 par la commune de Ain Beida dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire avec un lotissement de 260 parts, un programme érigé sur un site dont 208 lots sur un terrain privé.
Cette part transférée par décision de la wilaya N° 514 du 27 janvier 1991 vers la propriété communale et le reste, soit 52 lots, appartenant toujours à l’URBACO, un bureau d’études promoteur.
Les signataires précisent qu’en date du 10 mars 2016, notre dossier a fait l’objet d’une étude au niveau de la commission de la daira chargée de l’habitat pour insérer ce dossier dans le cadre de la loi 08/15 pour délivrer une conformité aux 208 lots en question.
Toujours selon les habitants de ce quartier, en date du 12 octobre 2021, une réunion s’est tenue au niveau de la mairie regroupant l’URBACO, l’agence foncière et les domaines où il a été décidé de transférer cette assiette vers la propriété de la commune au prix de référence entendu entre les parties concernées.
Malheureusement, les services de la mairie se sont rétractés, soulignant que les budgets de l’APC ne permettent pas d’engager des sommes pour régulariser cette situation, il ressort que chaque habitant doit s’acquitter d’une somme de 180.000 dinars, sachant que ce lotissement revêt un caractère social réservé aux citoyens sans ressources financières.
Devant cette situation qui met les 260 familles dans une situation d’insécurité quant au devenir de leurs enfants, car aucune transaction, ni modification, ni travaux de construction ne sont autorisés en l’absence d’un acte de propriété nécessaire pour les permis de construire et autres.
Les habitants de cette cité interpellent avec force M. le ministre d’intercéder en leur faveur auprès des services de la wilaya pour mettre fin à ce calvaire vieux de près de trois décennies.