Par : A.Ighil
Il n’est un secret pour personne que le piratage des réseaux d’électricité fait des ravages dans plusieurs localités de la wilaya d’Annaba. Un cas précis nous a été signalé, celui de la cité des 500 logements, dans la commune d’El Bouni. Des logements de la discorde qui ont été squattés par certains indus occupants et, leurs bénéficiaires au nombre de 248, réclament toujours leurs habitations et cela depuis plus d’une année. Des riverains, une quarantaine d’abonnés, se sont vus pénalisés par ces actes de piratage d’électricité « au niveau des blocs 20 et 21 où une multitude de branchements anarchiques qui bravent tout danger sont effectués en plein jour et sont devenus, par la force des choses, une situation normale moyennant des sommes d’argent », nous dira excédé l’un des anciens riverains. Des logements toujours en litige et leurs occupants illégitimes attendent toujours leur expulsion. Les victimes de ce trafic de connexions illicites au réseau électrique, impuissants, attendent des responsables de la société d’électricité et du gaz (SADEG) de mettre un terme à ce piratage qui engendre un préjudice financier non négligeable à l’entreprise. Des personnes hors la loi qui utilisent gratuitement l’énergie électrique sans payer un sou à l’État qui est le seul perdant. Selon des chiffres dévoilés récemment, la zone d’Annaba compte plus de 40.000 cas de branchements illicites pour une perte financière de plus de 55 milliards annuellement causée à l’entreprise SADEG. Plusieurs localités de la wilaya d’Annaba détiennent la palme des branchements illicites, à savoir Chaïba, Sidi Amar, El Bouni et El Fakharine. Sans oublier que la wilaya d’Annaba compte le chiffre impressionnant de 22.000 constructions illicites et, étrangement toutes branchées au réseau électrique et leurs occupants sont considérés comme d’indélicats consommateurs.