Par : M. Rahmani
Infernale, insupportable, intolérable, c’est le moins qu’on puisse dire sur la circulation automobile à Annaba, devenue ces derniers temps un vrai cauchemar pour les conducteurs dont la patience est mise à rude épreuve.
En effet et en premier lieu, c’est l’état de la chaussée ou du moins ce qu’il en reste, juste une petite bande carrossable que se disputent les véhicules venant dans les 2 sens, amenant incompréhension et disputes pour parfois en venir en mains après s’être traités de tous les noms. La circulation s’en trouve bloquée au grand dam de ceux qui sont tenus d’arriver à l’heure à leur poste de travail, à un rendez-vous chez le médecin ou encore prendre un avion.
Parfois, un automobiliste est pris dans une crevasse ou un affaissement de la route apparu pendant la nuit et que l’on découvre le matin et il faudra attendre l’arrivée d’une dépanneuse pour sortir le véhicule de ce trou béant ce qui, là aussi, bloque la circulation. Une opération « escargot » de fait et qui dure des heures avant qu’elle ne soit rétablie et une intervention de la police affectée à la voie publique pour régler le problème, car chacun veut passer le premier.
En second lieu, c’est le comportement des conducteurs qui n’est pas du tout civilisé et devrait être corrigé à coups de contraventions ou en procédant à des retraits définitifs de permis de conduire avec un retour à une formation au niveau des auto-écoles. En effet, il n’y a pas une culture de la conduite chez la plupart des conducteurs qui continuent à ne pas respecter le code de la route. Ils sont légion à agir de la sorte, refus de priorité, stationnement en plein milieu de la route, manœuvres et dépassements dangereux, tout est bon pour passer le premier, aucune forme de respect pour l’autre conducteur qui, lui, bien au contraire respecte à la lettre le code de la route.
Le comble et, nous y avons assisté nous-mêmes, est qu’un bus a effectué un demi-tour au beau milieu de la chaussée, grimpant sur le trottoir et manquant d’écraser des voitures en stationnement et tout cela en bloquant les files de voitures arrivant dans les 2 sens. Une situation qui, hélas, se répète surtout au niveau des quartiers populaires de la ville ou encore dans des localités voisines telles El Bouni, El Hadjar ou encore Sidi Amar.
Dans cette dernière ville c’est l’anarchie totale, on refait les trottoirs pour lesquels on dépense des milliards alors qu’il n’y a plus de chaussées. Ce qui est encore plus grave, c’est que des camions semi-remorques stationnent tout le long de la chaussée sur la rue principale masquant la vue aux automobilistes qui veulent tourner à droite ou à gauche, ce qui provoque souvent des accidents. Mais on ne s’en soucie guère, on gare son camion semi-remorque comme on gare sa bicyclette et on s’en va sous l’œil impassible des agents de police qui laissent faire. Ici, on a transformé les trottoirs en parkings et ceux qui veulent se garer normalement doivent laisser impérativement un passage pour les premiers autrement, ils seront chassés. Incroyable mais vrai, qui dit mieux ?