Par : Adam S
Alors que la situation en matière d’AEP s’est nettement améliorée à El Milia, dans la wilaya de Jijel depuis l’année 2021, le risque des chutes de tension électrique provoquant des perturbations, sinon des arrêts de pompage au barrage de Boussiaba, est pris au sérieux. En dépit des mesures prises pour parer à toute éventualité, ce problème persiste encore. Il est à l’origine des arrêts de pompage d’eau brute à partir de ce bassin pour alimenter la station de traitement d’El Milia. L’on avertit, à ce titre, que si des solutions ne sont pas apportées à ce problème, la situation risque de poser de sérieux soucis à l’AEP de cette ville, dont la distribution du précieux liquide, ainsi que celle de quatre autres communes, est assurée à partir de ce barrage. Les autorités de la wilaya et l’ensemble des parties concernées sont tenues informées de cet aléa, qui continue à être soulevé avec acuité. Il va sans rappeler que depuis la mise en service du projet d’AEP à partir du barrage de Boussaiab, des coupures électriques ont souvent été signalées. Si la situation s’est stabilisée depuis quelques temps, la crainte des chutes de tension demeure au centre des préoccupations. À l’approche de l’été, synonyme d’une hausse des besoins en eau potable, l’on signale que le maintien d’un programme régulier et quotidien du pompage des quantités d’eau requises dépend de l’élimination de cette contrainte des chutes de tension. Outre El Milia, se sont également les communes de Settara, Ouled Yahia et Sidi Marouf, qui sont alimentées à partir de ce bassin d’un volume total de 120 millions de m3, en attendant l’achèvement du projet de raccordement des municipalités d’Ouled Rabah et Ghabala, dont les travaux sont en cours. Il y a lieu de signaler qu’en plus du volume d’eau pompée à partir de son bassin pour alimenter ces six communes, le barrage de Boussiaba sert également au transfert de 40 millions de m3 annuellement à l’autre méga ouvrage hydraulique de Beni Haroune, dans la wilaya de Mila. La zone industrielle de Bellara est également alimentée en eau brute à partir de ce barrage, réalisée, il y a une dizaine d’années par une entreprise russo-brésilienne, via une conduite de 11 km. Outre celui de Boussiaba, la wilaya de Jijel dispose de quatre autres barrages, totalisant un volume d’eau dépassant les 700 millions de m3, et faisant d’elle un important réservoir hydrique pour la région Est et des Hauts-Plateaux dans le cadre des projets de transfert de l’ANBT. Un sixième barrage, dont le projet a été gelé depuis 2013, est prévu pour être réalisé à Iradjana, dans la commune d’El Ancer. Si la disponibilité de la ressource d’eau est un facteur rassurant, la réalisation de nouveaux réseaux d’AEP et leur l’extension s’impose comme un impératif nécessité pour couvrir les besoins des populations, notamment dans les localités rurales. Pour rappel, la wilaya de Jijel bénéficie d’une importante pluviométrie pouvant atteindre les 1200 mm annuellement, faisant d’elle l’une des régions du pays les plus arrosée en pluie.