Par : Amar Ait Bara
Depuis la crise déclenchée entre les premiers responsables du CHU Annaba et les représentants des travailleurs, les choses ne se sont pas améliorées d’un iota, malgré l’intervention des parties influentes incitant les deux parties concernées à défendre les intérêts des malades. Reportée à maintes reprises, la réunion de travail qui devait avoir lieu lundi dernier, entre le DG du CHU et les syndicalistes a été reportée pour jeudi, puis à dimanche, au motif que ce responsable ne s’est pas préparé pour débattre les problèmes des travailleurs. Encore une attitude négative. Mais ce dernier ne cède pas en décidant de ne pas affronter ces syndicalistes pour négocier avec eux en les recevant au niveau de l’administration de l’hôpital. Après des tractations et des hésitations, le directeur général du Centre hospitalo-universitaire d’Annaba, à qui on reproche souvent son absentéisme, refuse de recevoir les syndicalistes pour discuter des points inscrits à l’ordre du jour, portés sur la plateforme revendicative, dont une copie a été transmise à toutes les instances, notamment le ministre de la Santé et de la Population, le Professeur Benbouzid qui en a pris acte. Selon nos sources les syndicalistes soulèveront certainement le premier et important point, celui relatif à l’amélioration des conditions de travail des blouses blanches. Pourtant, ce dernier a émis un avis favorable promettant aux représentants de ces derniers de mettre à la disposition des blouses blanches tous les moyens nécessaires et qu’il ne lésinera pas sur les efforts et les moyens pour mettre ces derniers dans de bonnes conditions de travail pour la réussite dans leur mission première, celle de soigner les citoyens. Nous apprenons que les 11 points inscrits sur le communiqué affiché sur les tableaux de tous les établissements hospitaliers seront abordés à la faveur de cette réunion qui s’annonce houleuse. Cette décision de se réunir avec les syndicalistes n’était pas fortuite, c’est à la suite de la pression exercée par des parties influentes qui lui ont forcé la main pour que celui-ci cède pour recevoir ces syndicalistes qui menacent à chaque fois de faire grève, alors qu’eux-mêmes font les pompiers pour calmer les esprits et surtout atténuer la grogne des travailleurs qui en ont ras-le-bol de cette situation de marasme qui perdure. D’ailleurs, c’est sur la proposition du secrétaire général de l’union de wilaya des travailleurs que ce rendez-vous de travail a été arrangé ; mais à chaque fois reporté, parce qu’il était impératif de passer à la table des négociations, vu le climat malsain et surtout de crise qui règne au sein de cette institution. Ainsi, pour préserver les acquis de ce secteur névralgique, fragilisé et secoué par plusieurs scandales, la situation devra être assainie. En effet, les travailleurs de la santé ont toujours remis en cause la gestion du premier responsable du Centre hospitalo-universitaire qui estiment que celle-ci est archaïque et souvent éclaboussée par de nombreux mauvais actes de gestion décelés. Si cette réunion aura lieu, elle permettra de trouver des solutions, notamment en ce qui concerne le versement de la prime de la covid-19, avec 3 mois d’arriérés qui seront virés mensuellement jusqu’au règlement définitif de ce problème.