La ville balnéaire de Chétaïbi, au fil des ans, connaît des améliorations dans maints secteurs, ce qui, sans nul doute, redore son blason après qu’elle a affiché, des décennies durant, une piètre figure (excepté ce dont la nature l’a doté : la mer et la montagne qui, par endroits, se côtoient comme dans la zone des plages Sable d’or).
La réfection des routes n’est pas le moindre des projets retenus et exécutés au grand bonheur de la population qui ne finit pas de souffrir de son enclavement séculaire, commercialement parlant. De la limite de la commune de Tréat jusqu’à Chétaïbi, ce tronçon d’une quinzaine de kilomètres est largement praticable depuis que ceux qui mènent du Pont Cavala à Zaouïa et de cette cité à la ville, ont été réparés. Et voilà que depuis avant-hier, les engins appropriés sont à l’œuvre pour achever le tronçon qui démarre du cimetière des Chouhada pour atteindre le quartier Martin, tout au bout de la principale rue de la ville, baptisée Mezghiche Hocine (un valeureux Martyr qui a fait voir des vertes et des pas mûres aux militaires français avant de succomber comme tant d’autres).
Il importe de rappeler que, durant la période coloniale, cette rue était entièrement faite de pavés issus de la carrière de granit locale, avant qu’on décide de la couvrir de bitume. Mais la réalisation de ce projet relevant de la commune, n’a-t-elle pas été décidée tard? Après la fête de l’Aïd El-Adha, et les examens de fin d’année dont le baccalauréat, les estivants vont affluer comme toujours à cette période. Ce qui ne manquera guère de provoquer une circulation intense notamment dès l’entame du mois de juillet. Il
est impossible que d’ici là, la réfection en question soit achevée. Dans tout site touristique, il s’impose de programmer les travaux d’envergure à des dates qui ne perturbent pas la quiétude des vacanciers. Heureusement que le boulevard Daoudi Bachir qui longe la plage et le port, n’est concerné par aucun aménagement, car il est le plus fréquenté et la circulation des véhicules s’illustre souvent par des blocages pénalisants, requérant l’intervention des éléments de la gendarmerie nationale.
Kh. AMEUR