Par : Aek Djerbah
Le feuilleton de l’hôpital orthopédique, qui a fait couler beaucoup de salive et d’encre et conduit une kyrielle de responsables devant les tribunaux, vient de connaitre son épilogue. La réalisation de l’infrastructure qui a changé de dénomination d’hôpital orthopédiques en hôpital des urgences médicales aura duré plus de 16 ans et consommé des budgets conséquents. Hier, le professeur Abderrahmane Benbouzid, ministre de Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière était à Bordj Bou Arreridj où il a procédé à l’inauguration de la structure sanitaire, considérée comme la première de son genre en Algérie. La visite intervient après celle de la reconnaissance effectuée le 16 novembre 2020. Le ministre, dans son intervention, a souligné que son département compte généraliser l’expérience à plusieurs wilayas, dont Annaba, Oum El Bouaghi, Tiaret et d’autres régions du Sud. Pour rappel, aussitôt élu le président Tebboune avait dépêché une commission d’enquête à l’issue de laquelle les choses avaient commencé à bouger. Benbouzid qui n’a pas tari d’éloges sur le wali de Bordj Bou Arreridj, de par sa présence continue sur le terrain, a exprimé son satisfecit et sa fierté d’avoir un pôle sanitaire digne de ce nom, tout en imputant le retard de ces deux dernières années à la pandémie de la covid-19. L’infrastructure en question, forte de ses 150 lits, devra répondre aux besoins des wilayas de l’Est et épargner aux malades, notamment les blessés, des déplacements périlleux vers la région du centre. Le choix de Bordj Bou Arreridj pour accueillir cet EHS a été dicté par plusieurs facteurs, entre autres son emplacement géographiques et le taux très élevé des accidents enregistré sur les axes de l’autoroute Est-Ouest et la RN 5. Interrogé sur le sort de l’enquête, le ministre a préféré parler de l’utilité de cet acquis qui profitera à une grande partie du bassin des hautes plaines, si toutefois on le dote de moyens, de spécialistes et qu’on l’utilise à bon escient.