Par : Amar Aït Bara
Dans les dispositifs d’insertion des agences de l’emploi des jeunes, notamment l’ANGM, l’ANADE et la CNAC, les services de l’OPGI Annaba, ont distribué, au courant de la semaine dernière, environ 579 locaux commerciaux destinés à la location au profit de ces catégories de demandeurs d’aides à l’emploi. Les locaux en question ont été distribués au niveau des localités de la nouvelle ville Benaouda BenMostefa et Kalitoussa, alors que d’autres ont été distribués à Bouzaâroura et Boukhadra 3, dans la commune d’El Bouni. Cependant, la liste des bénéficiaires a été contestée par des mécontents qui comptent dénoncer des ‘’dépassements’’.
En effet, ces derniers rejettent en bloc cette liste au motif qu’aucune information relative à ces attributions n’a circulé au préalable. Mieux encore, les contestataires demandent l’affichage de cette liste et les noms de ces bénéficiaires, dont certains ne sont même pas inscrits à l’un de ces dispositifs et ne méritent pas ces avantages, s’attèlent à avancer ces contestataires. D’ailleurs, à ce sujet un mécontent dira : « Nous ferons tout pour bloquer ces listes de pistonnés et nous irons jusqu’à saisir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, qui ont toute la latitude et le pouvoir d’appréciation pour ouvrir une enquête sur ces attributions douteuses ». Enfin, les bénéficiaires de ces listes ont été convoqués pour payer les 60.000 dinars relatifs à la caution d’attribution et peuvent dès lors recevoir les actes de location. Il demeure, selon ces mêmes opposants, que cette liste a été confectionnée d’une manière unilatérale et surtout hâtive, sans la prise en considération des critères, notamment celui de l’ancienneté du dossier déposé, une condition essentielle pour prétendre à un local gratuitement. Cette liste de la discorde peut être remise en cause si les noms des inscrits non retenus et ceux ayant déposé des dossiers n’ont pas été portés sur celle-ci. Pour information, ces locaux appartenant à l’OPGI étaient à vendre, mais n’ont pas trouvé d’acquéreurs. Il semble que personne ne s’y intéresse et ils ont donc été octroyés aux start-up et aux jeunes entrepreneurs, porteurs d’idées. En thèorie, du moins. Ce procédé était identique à celui des 50 magasins de feu le président Bouteflika, destinés aux jeunes chômeurs domiciliés à la cité du 8 mars et Hai El Abtal, mais qui ont été cédés à des commerçants par l’ex-délégué du secteur 3, dans des conditions obscures. Cependant, le wali d’Annaba, avait été informé à l’époque de ces dépassements et cette transgression de la loi. Il avait diligenté une enquête en bloquant ces listes de la honte.