Le paradoxe et la réalité sont souvent inévitables, à Annaba, derrière certains immeubles luxueux, des bidonvilles sont érigés dont certains ne sont même pas recensés. D’ailleurs, le cas se pose pour le cas de la Baie des corailleurs où, derrière une promotion luxueuse, se dresse un bidonville dans lequel résident 33 familles. Le décor est désolant et incarne la misère. Alors qu’en 2018, 20 familles, parmi les recensés des demandeurs de logements, ont été recasées, il reste encore 13 autres qui ne disposent pas de dossiers de logements et non recensées qui attendent leur tour. Ce bidonville est érigé sur un bien domanial où, selon nos informations, une école devrait être bâtie en lieu et place. Mais ce bidonville est branché sur le réseau de l’éclairage public. Les conduites d’eau, d’assainissement et d’AEP sont obstrués et les eaux usées se déversent directement sur le rond-point de Chapuis qui devient infranchissable durant l’hiver. Celui-ci est souvent inondé et boueux pendant les saisons de pluie, il se transforme en piscine, portant atteinte à l’environnement, en plus des eaux usées qui dégagent des odeurs nauséabondes. A proximité, se trouve la coopérative Djamila, une propriété privée d’une superficie de 3 hectares, appartenant à des héritiers sur laquelle le POS prévoit un projet d’équipements publics, à savoir une école, un parking et un stade de proximité. Ainsi, la société civile demande au wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, de récupérer ce bien domanial et trouver des solutions pour le recasement des 13 familles de ce bidonville qui attendent des logements décents. Aucun projet ne peut être financé au niveau de ce bidonville, et une commission d’enquête doit être dépêchée sur les lieux afin de permettre l’achèvement définitif de l’opération de recasement, sinon le nombre de squatteurs s’élèvera encore plus.
Par : Amar Ait Bara