Par : A.Ighil
On n’en finit pas avec la crise du lait à Annaba, notamment pendant le mois de ramadhan. La pénurie règne toujours et suscite la panique chez le consommateur, en dépit d’une distribution régulière à travers la wilaya d’Annaba. Selon une source de la direction du commerce de la wilaya : « L’affolement de certains consommateurs qui en achèteraient en grande quantité, serait derrière la pénurie ». Selon le premier responsable de la direction du commerce : « La wilaya d’Annaba produit quotidiennement 10.900 litres de lait subventionné », ce qui est une quantité insuffisante par rapport à la consommation sans cesse croissante de ce produit. La wilaya d’Annaba doit revoir sa production pour atteindre une production de 65.000 litres/jour. Pour ce qui est de la production du lait de vache, elle est insignifiante puisqu’elle atteint 7.000 litres/jour, alors que le lait subventionné est de moins en moins disponible dans les étals. Tôt le matin, des chaînes interminables se forment aux abords des épiceries de certains quartiers populaires en quête d’un sachet de lait. Lorsqu’il est disponible, des commerçants véreux exercent la vente concomitante, pourtant illégale. Un sachet de l’ben ou Charbet, souvent au goût infecte contre deux ou trois sachets de lait, à vrai dire de l’eau blanche à 25DA chacune. Toutes les tentatives de la direction du commerce à contrôler la production et un meilleur approvisionnement de ce produit subventionné destiné aux bourses modestes, ont échoué. La dernière tentative en date remonte au mois de février dernier, celle du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture pour un meilleur approvisionnement, par l’élaboration d’une nouvelle carte de distribution qui regroupe le plus grand nombre de communes, notamment celles des zones d’ombre qui ne sont pas approvisionnées en sachets de lait vendu au prix codifié de 25DA et leur nombre est estimé à 400. À en croire ces chiffres, Annaba, le chef-lieu de la wilaya est considéré comme une zone d’ombre.