Par : M. Rahmani
Les Annabis étaient vraiment heureux hier après la visite de Sergio Mattarella, le Président italien, malgré les désagréments causés du fait de la fermeture à la circulation automobile et même piétonne de certains axes routiers, en plein centre-ville ou la route menant à l’aéroport.
Mais tous ces désagréments, somme toute temporaires, le temps que le cortège présidentiel passe et tout est redevenu normal. Ce qui est bien dans cette visite, c’est que toute la ville a fait sa toilette en l’espace de trois jours, un record quand on sait comment se réalisent les travaux en temps normal et combien de temps cela prend pour refaire juste un petit tronçon de chaussée.
Cette fois, c’est une véritable armée d’ouvriers et d’engins qui avaient été mobilisés jour et nuit pour colmater les trous béants, en boucher d’autres et passer une couche de goudron tout en veillant au niveau qui doit être parfait. Les chefs de chantiers sont là et veillent au grain. On détourne la circulation pour ne pas être gêné et ainsi permettre d’augmenter la cadence des travaux de sorte à respecter le temps imparti à l’opération. Vraiment, on se croirait dans un autre pays ou alors on a réussi en un rien de temps à doper les travailleurs, chose qu’on n’a jamais réussi à faire auparavant avec toutes les volontés du monde.
Ainsi sur le Cours de la révolution, les travaux de décapage de la chaussée ont commencé dans la matinée, pour ensuite bien compacter le tronçon et enfin passer une couche de goudron adhérant ainsi parfaitement au sol faisant le bonheur des automobilistes qui n’en croient pas leurs yeux. La même opération s’est passée devant la gare à hauteur des feux de signalisation où là aussi, la circulation a été déviée pour permettre aux ouvriers mobilisés à l’occasion d’exécuter les mêmes travaux.
Le nettoyage des rues et des abords de l’axe routier emprunté par le Président Italien a été fait en l’espace de 2 jours ; tout était clean, il n’y avait plus l’ombre d’une bouteille en plastique, d’une canette ou quelque carton qui traine. Des ouvriers, de grands sacs poubelles à la main, ont tout ramassé, ont déposé lesdits sacs au bord de la route que des camions de la commune ont chargés pour aller les déposer dans les décharges publiques.
Les trottoirs ont été badigeonnés en rouge et blanc, les marquages au sol ont été complètement refaits et la chaussée brillait de tous ses feux et fait plaisir à voir et surtout à circuler dessus ; les automobilistes débarrassés des nids de poule qui la jonchaient sont heureux de l’emprunter.
Les couleurs nationales encadrant le drapeau italien accrochées à des mâts ou aux lampadaires ajoutaient à cette ambiance particulière qui a été « invitée » à Annaba, balayant ainsi les temps moroses et maussades qui ont caractérisé ces derniers temps la cité des jujubes.
Tout cela grâce à une visite, certes une visite d’un personnage auguste et d’un rang plus que respectable, mais cela a beaucoup servi la ville d’Annaba. Fallait-il une visite comme celle- là pour qu’Annaba retrouve son aura d’antan ?