Par : A.Ighil
À l’aube de la journée d’hier, samedi, les Gardes côtes de la marine nationale d’Annaba ont, lors d’une patrouille de routine, déjoué une tentative d’émigration clandestine en procédant à l’interpellation de 11 harraga, âgés entre 20 et 40 ans, à bord d’une embarcation artisanale. Parmi le groupe, comptant des jeunes originaires de plusieurs wilayas, figuraient une femme avec son bébé. Ils ont appareillé à partir d’une plage retirée à l’Ouest des côtes d’Annaba pour rallier la rive nord de la méditerranée, mais une patrouille des Gardes côtes de la marine nationale les ont repérés à temps à une dizaine de milles de Ras El Hamra, dans les eaux territoriales. Ramenés au port, les mis en cause ont bénéficié de la prise en charge médicale de la part des médecins de la direction de la Protection civile de la wilaya d’Annaba, avant d’être présentés par devant le magistrat instructeur, près le tribunal d’Annaba qui statuera sur leur cas. Il a été signalé, durant le mois de septembre, plus de 90 embarcations de migrants clandestins algériens interceptés le long des côtes espagnoles. En 72 heures, d’après une ONG espagnole, plus de 1.000 migrants clandestins algériens sont arrivés en Espagne. Durant cette même période, plusieurs côtes ibériques ont été prises d’assaut par une vague de migrants clandestins, pour la majorité de nationalité algérienne, et qui représentent plus de 70% des arrivées en Espagne. Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, des familles entières tentent la traversée de la mort. Toutes les tranches d’âges y sont représentées, des femmes enceintes, des bébés, des handicapés, des mineurs et parfois des personnes du troisième âge, des traversées payées au prix fort. A titre indicatif, une place dans un yacht de luxe pour transporter des harraga vers les côtes espagnoles peut coûter entre 800.000 et 900.000DA, une somme conséquente pour des candidats à l’émigration clandestine, que certains n’hésitent pas à débourser.