Par : Amar Ait Bara
Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures de déconfinement progressive, en moins d’une semaine. Plages, lieu de loisirs, cafétérias et restaurants sont désormais ouverts, et les restrictions sur les transports viennent d’être levées.
Après ces mesures d’allégement, les dégâts reprennent de plus belle en compliquant davantage les choses. En effet, beaucoup ont décidé d’abolir les mesures barrières et la distanciation physique ; les gens prennent le risque de s’exposer encore une fois à la contamination sans se soucier des conséquences qui sont engendrées. Les plages sont pleines, les gens font fi du couvre-feu qui doit commencer à 22 heures, alors que les indisciplinées veillent tardivement. Au niveau de la Corniche annabie, la circulation bat son plein et les voitures font des chaines interminables pour stationner même en patientant pendant plusieurs minutes. Les campings reprennent et, les week-ends les sorties et pique-nique sont organisés comme si la covid-19 a été éradiquée de la scène sanitaire. Aujourd’hui, la vaccination se poursuit à une cadence lente alors que l’ultimatum donné pour vacciner le maximum de citoyens a été fixé pour le mois de septembre prochain. Ce n’est pas évident, le taux de vaccination à l’échelle nationale n’a pas encore atteint les 25%, bien que les scientifiques tablent sur 80% pour éliminer le risque et avoir une immunité collective. Du côté des plages, c’est l’anarchie et l’incivisme qui règnent en maitre, et une dizaine de noyades a déjà été enregistrée alors que certaines personnes ont été sauvées in-extremis par les éléments de la Protection civile. Des jeunes inconscients sans bavette s’adonnent à des attroupements nocturnes et font fi du couvre-feu décrété à 22 heures. Encore une fois, ces mesures n’ont pas été réfléchies et peuvent encore une fois causées du tort même aux personnes averties. Et cette décision prise par les pouvoirs ne sera pas fructueuse. Ces dernières 24 heures, les éléments de la Protection civile ont été mis à rude épreuve en intervenant une quinzaine de fois pour sauver des vies humaines des noyades. Pourtant, les plages sont surveillées du matin au soir mais, devant le flux d’estivants, cela n’a pas permis aux pompiers de passer une seule heure tranquillement. Bientôt c’est la rentrée sociale et les plages se videront de facto et le taux de contamination à la covid-19 augmentera.