Par : Amar Ait Bara
Les incendies de forêts qui ont ravagé une grande partie des localités d’Ain Barbar et oued Aneb ont causé de nombreux dégâts, notamment les pylônes de transport d’électricité et les câbles de l’éclairage public qui trainent par terre. Aujourd’hui, au niveau des merveilleux monts de l’Edough, la vie a repris difficilement son cours normal, idem pour les randonneurs qui commencent à affluer sur cette zone. Les nombreux foyers d’incendies ont ravagés 80 hectares de forêts, ce qui représente un taux élevé des sentiers pédestres que compte cette zone touristique. Ce dimanche, les randonneurs ont repris les chemins de leurs lieux privilégiés de villégiature préférés en été comme en hiver. Ces endroits préférés de tous les Algériens sont situés sur les hauteurs des monts de l’Edough qui surplombe la ville de la Seybouse à une altitude de 980 mètres. Sauf que les feux de forêts, dont une grande partie a été maitrisée, ont laissé un regrettable décor d’une forêt nue et noire et l’odeur des braises plane toujours sur ces endroits pittoresques. Dimanche dernier, à 19 heures, deux hélicoptères tournoyaient encore en faisant de nombreux allers et retours pour pomper l’eau de mer et éteindre les résidus de quelques feux restants au niveau de la localité de Kef Bouacida. Les incendies n’ont pas touché les zones proches du village de Séraïdi, sauf les endroits lointains et éparpillés à travers les forêts denses et impénétrables. Au niveau du point ‘’T’’, le feu s’est propagé sur une distance de 17 km, pour atteindre Oued Aneb, via Kef Bouacida. Ces tous derniers foyers sont en cours d’extinction car jusqu’à dimanche à 19h30, les deux hélicos se chargeaient de cette mission rude, vu l’immensité des forêts et les nombreux vas et viens qu’ils font jusqu’à la mer d’Ain Barbar. Vu les efforts déployés par tous, les nombreux feux ont été maitrisés à 100% au grand bonheur des habitants qui n’auront plus peur et pourront respirer une bonne bouffée d’oxygène. Les nombreux foyers enregistrés dans de différentes zones lointaines ont causé beaucoup de dégâts, notamment avec la perte de plusieurs plantes médicinales de qualité exceptionnelle, dont le romarin, le laurier et le thym. Cependant, l’ampleur du feu au niveau de Oued El Gab a emporté un des trois petits chacals sauvages que les gens et surtout les touristes ont apprivoisé et connaissent, ayant pris l’habitude de les nourrir depuis plusieurs années. Après ces nombreux feux, la nature a été défigurée et dénudée des plantes végétales et les poumons de la ville des Jujubes ont été touchés. Malgré les efforts consentis qui ont mis à rude épreuve tous les éléments de l’ANP, ceux de la Protection civile, les Gardes-forestiers, les habitants de ces monts et les volontaires également. Ainsi, la Gendarmerie nationale par précaution et, après ces incendies, a redoublé de vigilance et sillonne ce territoire en contrôlant tout sur un rayon de plus de 20 km. Aussi, on nous signale que les camions citernes dont disposent les 12 communes de la wilaya ont été dépêchés sur les lieux pour renforcer la lutte contre les incendies. Le premier foyer déclaré a été également signalé à Ain Atoua, sur la route de la carrière menant à Draa Errich. Des bulldozers et des chargeurs à chenilles ont été utilisés pour creuser des tranchés pare-feu pour faciliter l’intervention et couper la route à la propagation des flammes. Ainsi, après la maitrise de ces feux, les Annabis doivent prendre soin de ces endroits naturels et magnifiques, qui ont failli être perdus à jamais, particulièrement durant la décennie noire.