Par : A.Ighil
Ces dernières années, la wilaya d’Annaba a développé son parc hôtelier qui compte 45 établissements classés et non classés, dont la capacité a atteint les 4.700 lits. Ce parc hôtelier devait faire face à l’afflux des milliers d’estivants qui visitent la région en période d’été et offrir une bonne image du tourisme de « la perle de l’Est ». Lors d’une rencontre, entre un représentant de la fédération nationale des exploitants des hôtels de la région Est et certains établissements hôteliers de la wilaya d’Annaba, plusieurs points liés au secteur, notamment le désordre qui règne dans la profession suite à une concurrence déloyale des hôtels dortoirs ont été soulevés. Des établissements qui pullulent à chaque coin de rue. Pour des raisons économiques, beaucoup de clients se rabattent sur ce genre d’hôtels bon marché qui offrent des services des plus médiocres, en cause la cherté des hôtels classés. Pour une nuitée, les prix varient entre 10.000 à 15.000 DA, ce qui est excessif par rapport aux clients de condition modeste. Ces locataires prennent comme refuges ces dortoirs généralement insalubres, dont les clients sont des fonctionnaires dans des administrations publiques ou privées, des travailleurs journaliers ou simplement de passage, le minimum d’hygiène est constaté de visu, à commencer par l’absence des femmes de ménage dans les hôtels dortoirs. Des chambres de 2 à 4 m² seulement sont louées pour trois à six personnes à un prix variant entre 2.000 à 4.000 DA, sans draps ni couvertures, en plus de la vie à l’étroit. Certains gérants font payer leurs locataires deux mois de loyers d’avance, ce qui est contraire à la loi en vigueur. Plusieurs hôtels dortoirs ont été fermés pour une raison ou une autre, ce qui a augmenté la pression sur les autres établissements en activité. Des hôtels dortoirs qui échappent souvent à des contrôles réguliers des conditions d’hébergement parfois inhumaines, de ces activités commerciales.