Par : Chaffai Chawki
Depuis plusieurs mois, la plupart des boulevards et quartiers les mieux exposés de la ville sont plongés dans l’obscurité totale. Les Béidis ont passé un hiver sans éclairage près de chez eux, sachant qu’ils ont dénoncé cet état de fait inacceptable à travers les réseaux sociaux, mais hélas, sans aucun écho de la part des responsables locaux complètement blasés et sourds à toutes les doléances. Le soir, les gens circulent la peur au ventre de crainte d’être agressés par des délinquants. Le centre-ville et toutes les cités séculaires ou nouvellement créées sont ruralisés, faute d’aménagements et d’éclairage. A l’approche du mois du Ramadhan, comment vont faire tous ces fidèles pour aller à la mosquée pour accomplir la prière des “Tarawih”, sachant que même les femmes âgées et moins âgées se rendent dans la mosquée pour le même motif ! En juillet 2019, la municipalité a réservé 5,5 milliards de centimes pour l’éclairage public de la ville en LED, selon le maire aujourd’hui esté en justice ; malheureusement quelques boulevards seulement ont bénéficié de cette énergie économique, le reste des rues et ruelles sont mis aux oubliettes. Qui dit obscurité dit insécurité et agression, trafic de drogue et cambriolage…etc. Face à cette situation inquiétante, la population Beidie exhorte M. le wali d’intervenir pour régler ce problème qui n’a que trop duré alors qu’on est à quelques jours du mois sacré. La capitale des Haracta est très attractive durant les soirées ramadhanesques, les jeuneurs viennent de toutes les communes de la wilaya et des wilayas limitrophes, en l’occurrence Constantine, Tébessa, Khenchela, Souk-Ahras et Guelma pour acheter les gâteaux traditionnels, en particulier la Zlabia d’Ain Beida connue pour sa qualité. La rue de tous les phantasmes, connue sous le nom de “Tarik Essaymine ” attire une clientèle hétéroclite, car rien ne manque dans cette artère unique en Algérie. Les prix sont abordables et les fruits et légumes sont en abondance tout au long du mois de piété. Cette année, l’atmosphère risque d’avoir un cachet particulier à cause de la pandémie de la Covid-19 et du manque de liquidités.