Par : Chaffai Chawki
La population beidie est privée des édifices dédiés à la culture puisque les trois espaces culturels, à savoir le musée municipal (ex-église érigée en 1886), le cinéma Tahar Ouatar (ex-cinéma le Phare) et le centre culturel Emir Khaled, sis route de Constantine, sont tous fermés depuis des années. Ces structures ont bénéficié d’une opération de réhabilitation afin de les rouvrir pour le public ; seulement tout le monde, artistes peintres, comédiens, intellectuels et société civile s’interrogent aujourd’hui sur l’abandon de ces constructions de divertissement et de loisirs livrées à la poussière, mais aussi sur le mutisme de la direction de la culture d’Oum El Bouaghi. Lors de la réception de la salle de cinéma par les autorités de wilaya, un grand nombre de citoyens sont venus pour découvrir cette architecture inégalable des année 30. Après ce temps, la salle qui a abrité des expositions de peinture, différents spectacles culturels et des séminaires a rendu le sourire à cette population connue pour son attachement aux activités culturelles, en l’occurrence le théâtre et la musique. Au moment où l’on parle des vestiges du passé et du patrimoine de la ville et leur sauvegarde par les pouvoir publics, nous assistons aujourd’hui à la dégradation des bâtisses nouvellement construites sous le silence des réparateurs de l’urbanisme de la municipalité. Des carrés menaçant ruine, témoignant du passage du colonisateur français par cette ancienne cité martyre, nécessitent d’être restaurés tel que la Casbah d’Alger, Souika de Constantine, la Vieille Ville d’Annaba et les dédales de Biskra, El Oued et Beni Yezguen, à Ghardaïa, dans Le M’Zab…