Par : A.A
Les élèves de plusieurs écoles primaires, sises à Ain Abid, notamment à Bordj M’hiris, se plaignent de l’absence du chauffage. Face à un froid sibérien, il est difficile de se tenir debout ou de s’asseoir pour donner ses cours, a tenu à affirmer, sous couvert d’anonymat, un enseignant de français. Le même son de cloche est du côté des parents d’élèves qui estiment, selon les dires d’un représentant, que la situation est vraiment insupportable. Depuis la reprise des cours, après une certaine accalmie ces derniers jours, les enseignants refusent toujours de reprendre le travail dans des conditions pareilles. Un problème qui devait être pris en charge, selon la même source, au début de l’année scolaire. Malheureusement, aucune suite n’a été donnée aux doléances légitimement exprimées par les enseignants et leurs élèves. Continuer à assurer ses cours dans ce froid glacial est synonyme d’une « torture morale et physique » qui ne dit pas son nom.
Le taux d’assimilation d’un cours, dans ces conditions, est largement inférieur à celui enregistré dans d’autres circonstances relativement normales. Un constat que tout le monde partage. On ne peut rien exiger d’un élève soumis à ces conditions de froid exceptionnel. Faut-il rappeler, à ce propos, que le rendement scolaire d’un élève, qu’il soit brillant ou pas, est étroitement lié aux conditions de travail de son enseignant. En attendant le beau temps, les élèves de cet établissement scolaire ainsi que tout le personnel administratif et enseignant continuent de prendre leur mal en patience. Au problème de l’insécurité qui n’a cessé de planer sur tous les esprits des parents d’élèves, s’ajoute celui du froid glacial. Est-ce trop demander d’avoir une salle de cours chauffée ? S’interroge cet instituteur de français. Avec un budget colossal, le deuxième de l’Etat, le secteur de l’Education nationale continue, paradoxalement, de subir les conséquences d’une gestion en déphasage avec la réalité du terrain.