Par : M.RAHMANI
Malgré le durcissement des textes de loi réprimant tous types de violences physiques ou verbales commises à l’encontre des personnels de santé, l’insécurité en milieu hospitalier continue à faire parler d’elle et des agressions sont enregistrées à chaque fois et dont sont victimes paramédicaux et médecins en exercice.
Mardi passé au niveau de la polyclinique de la cité Atoui d’El Hadja, c’est un médecin femme qui a été agressée physiquement et n’étaient l’intervention de ses collègues accourus de tous les services elle aurait certainement subi les pires sévices de la part de toute une famille en colère.
C’est dans la nuit de mardi à mercredi passés que l’incident a eu lieu quand une femme souffrante était arrivée accompagnée de ses proches pour une consultation. La patiente était au plus mal et le médecin de permanence n’avait rien pu faire pour la sauver, elle rendit l’âme avant même que la docteure ne l’ait ausculté.
Ce décès a provoqué le courroux de toute la famille qui s’est attaquée à la femme médecin. Un des membres de cette famille l’a prise à la gorge et a manqué de l’étrangler avec son propre foulard avec en prime un chapelet d’insultes, d’injures et de menaces proférées à cette adepte d’Hippocrate.
La docteure était choquée et avait perdu connaissance avant d’être réanimée et prise en charge par ses collègues médecins qui l’ont transportée rapidement hors du service des urgences pour la rassurer et la mettre en sécurité loin de ces énergumènes hystériques.
La docteure agressée a été ausculté par un médecin légiste qui a constaté des contusions et des blessures lui a accordé 21 jours d’incapacité de travail. Cette dernière a porté plainte contre les membres de la famille de la femme décédée et compte aller jusqu’au bout dans cette affaire.
Cet incident qui n’est pas passé inaperçu et avait fait le tour de tous les services hospitaliers a donné lieu à une protestation de la part des personnels médicaux au niveau de cette clinique qui subit à chaque fois ce type d’agressions. Les protestataires exigent que les autorités assurent leur sécurité pendant la journée mais aussi et surtout lors des permanences de nuit au niveau des urgences.
Rappelons que ce type d’agressions est récurrent et l’on enregistre presque tous les jours des cas de violence au niveau de tous les établissements hospitaliers. La criminalisation de ces actes n’a apparemment rien changé à ces comportements et la situation perdure.