Par : M.C
Le tribunal correctionnel d’Annaba a prononcé, ce le lundi 20 décembre 2021, à l’encontre de notre rédacteur en chef, une condamnation par contumace à d’un an de prison ferme assortie d’un dédommagement de 200.000 dinars en faveur du plaignant, qui n’est autre que le wali actuel d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi.
Le journaliste était poursuivi pour « atteinte à l’intérêt national » et « diffamation » après avoir réalisé un article où il révélait la tenue d’un mariage « non autorisé » au tout début de l’apparition de la pandémie de Covid-19 en Algérie, et alors que les rassemblement avaient été interdits, dans le cadre des mesures prises par l’Etat algérien pour prévenir la propagation de la pandémie. Notre rédacteur en chef est poursuivi, notamment pour une intervention à la chaine télévisée « El Hadath » à propos de cette affaire qui avait défrayé la chronique.
Le 20 mars 2020, au lendemain de cette affaire, la cellule de communication de la wilaya, qui relève directement du cabinet du wali Djamel Eddine Berrimi, avait pondu un communiqué de presse où le chef de l’exécutif local promettait des mesures sévères à l’encontre des responsables de cette cérémonie de mariage illégale. « Les responsables de ce mariage seront traduit devant la justice », avait promis M. Berrimi pour satisfaire l’opinion publique. Hélas, quelques mois après, M. Berrimi, l’ex collaborateur de Abdelkader Zoukh à la wilaya d’Alger, a déposé une plainte contre notre rédacteur en chef. Ce dernier a été placé durant de nombreux mois sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire. La juge d’instruction de la troisième chambre du tribunal d’Annaba a, par ailleurs, exigé que le journaliste ne quitte pas le territoire national.
Aucune autre poursuite judiciaire n’a été entamé à l’encontre d’aucun des contrevenants qui avaient organisé ou pris part à cette célébration. « Je suis un peu surpris. Le wali m’avait invité durant le mois d’août 2020 dans son bureau, afin de régler cette affaire à l’amiable. Il m’avait promis, en présence de son chargé de communication, de retirer sa plainte. Mais il n’a, semble-t-il pas tenu sa promesse », estime M. Bendjama. « Je m’attendais réellement à ce que les organisateurs du mariage, qui ont pourtant enfreint les lois de la République, soient traduits devant la justice. Finalement je paye les pots cassés à leur place, pour avoir révélé le pot aux roses », regrette notre rédacteur en chef.
Sur les réseaux sociaux, hier, la nouvelle de la condamnation de notre confrère, faisait le buzz quelques minutes après sa publication. Et c’est la justice qui était cette fois-ci, unanimement, au banc des accusés. Pour sa part, la direction du journal compte saisir dans les jours qui viennent, le Président de la République, 1er magistrat du pays, afin qu’il soit informé dans les détails de ce qu’il advient des lois de la république en ‘’province’’.