Par : Amar Ait Bara
Jeudi dernier, le tribunal correctionnel d’Annaba a jugé l’affaire des 7 accusés, poursuivis dans une affaire liée au faux et usage de faux, escroquerie, arnaque, fausses écritures…etc. Ce sont 3 hommes et 4 femmes mêlés dans cette affaire qui a été dévoilée il y a de cela 6 mois et qui a fait à l’époque couler beaucoup d’encre et défrayer la chronique bônoise. Ainsi, les 7 mis en cause ont été auditionnés par le magistrat de siège pour les faits qui leur sont reprochés. La genèse de cette affaire a débutée lorsqu’une femme de ménage exerçant au sein des collectivités locales avec la complicité d’une autre fonctionnaire avait volé un cachet humide du bureau de la secrétaire. Le procès en question a durée toute une matinée alors que de nombreuses victimes se sont absentées, alors que d’autre n’ont pas daigné déposer plainte. Nous avons relatés à l’époque, dans ces mêmes colonnes, les péripéties de cette affaire qui remonte à novembre 2020 où de nombreuses précisions ont été apportées par les services sécuritaires chargés de l’enquête. Parmi les accusés figuraient 4 femmes et 3 hommes dont un commerçant dans la commune d’El Hadjar qui se permettait d’accéder dans les locaux administratifs grâce à ses relations personnelles. Cette bande de malfaiteurs composée d’arnaqueurs subtilisait de l’argent aux citoyens en leur fournissant des vrais-faux documents dont des actes de logements et même des bungalows avec vue sur mer. L’accusée principale, incarcérée, présente à la barre, une quarantenaire qui simulait une infirmité a reconnu les faits qui lui sont reprochés et ne pouvait pas nier les accusations pour lesquelles elle était poursuivie, devant les nombreuses victimes et témoins présents à l’audience. On croit savoir que le butin de ces arnaques et des actes falsifiés et scannés avoisine la cinquantaine de milliards de centimes. D’autres victimes, par peur de représailles ont refusés de porter plainte et ont essayé de récupérer leur argent à l’amiable sans réussir à le faire. Le tribunal correctionnel a consacré toute la matinée de jeudi à auditionner les accusés, les victimes et les témoins qui se sont succédés à la barre. Ces escrocs octroyaient des logements fictifs aux victimes en délivrant des documents scannés et falsifiés avec des vrais cachets humides volés de l’administration locale. Dans son réquisitoire, le procureur enfonça les accusés en demandant d’appliquer les circonstances aggravantes et demanda d’infliger une lourde peine de 5 années de prison ferme avec mandat de dépôt pour les accusés qui ont comparu libres. Le juge a levé l’audience pour les délibérations et le verdict sera prononcé le jeudi prochain 22 juillet. Nous y reviendrons après le prononcé du verdict.