Par : I.N
L’unité locale de l’ADE a annoncé, au cours de cette semaine, que des mesures de facilitation seront prises afin d’aider les ménages, les entreprises et les commerces à payer leurs dettes envers l’établissement.
Pour ce faire, l’unité locale de l’ADE a invité tous les ménages et les établissements concernés par le payement des dettes à se rapprocher de l’annexe de l’ADE la plus proche de leurs lieux d’habitation ou de travail afin de s’informer des mesures proposées par l’établissement visant à faciliter l’opération de paiement des dettes. L’ADE a fait savoir, dans son communiqué rendu public au cours de cette semaine, que dans le cas où les concernés ne répondent pas à son appel, ces mesures de facilitation ne seront plus envisageables tandis qu’une poursuite judiciaire sera entamée à l’encontre des personnes concernées. Le même établissement a également précisé que l’approvisionnement en eau potable sera suspendu au cas de non-paiement des créances.
Ce ton menaçant adopté par l’ADE semble être légitime si l’on réfère au déficit budgétaire dont souffre l’entreprise. En effet, lors d’une visite de travail et d’inspection, le chef de l’exécutif de la wilaya d’Annaba a été notifié que seulement 50% de la quantité de l’eau potable produite dans la wilaya est distribuée aux clients. Un dilemme provoqué par l’état lamentable dans lequel se trouvent les réseaux de distribution de l’eau et les fuites récurrentes qui se produisent à cause du manque des opérations de réhabilitation de ces réseaux. L’ADE est désormais incapable d’entamer ce genre d’opérations, étant donné le déficit budgétaire qu’elle affronte depuis des années et qui est principalement causé par les créances non-payées. En effet, le niveau des recettes détenues par l’Algérienne des eaux (ADE) auprès de ses abonnées a atteint des seuils critiques. Le chiffre est de 283 milliards de centimes, indiquent nos sources. 80 % des clients n’ayant pas procédé au payement de leurs factures sont des ménages, tandis que le reste des créances est détenu sur les administrations, dont essentiellement les collectivités locales.