Par : M. Rahmani
Les contrôles effectués par les agents de la direction du commerce et les brigades mixtes affectés à ces opérations ont procédé à la saisie, durant la semaine passée, de pas moins de 1000 kgs de viandes rouges et blanches.
Selon la direction du commerce, ces quantités de viandes ne sont pas impropres à la consommation, mais celles-ci proviennent d’animaux qui n’ont pas été abattus de manière légale au niveau des abattoirs de la wilaya. Ces viandes ne sont pas estampillées et ne sont donc pas passées par le circuit officiel et contrôlées par les vétérinaires. Ces estampilles sont normalement visibles sur les viandes exposées à la vente au niveau des boucheries. L’attention des citoyens est ainsi attirée par les agents de la sous-direction des fraudes et de la protection des consommateurs qui insistent sur le fait qu’ils doivent s’assurer de la présence de cet estampillage avant d’acheter de la viande rouge, autrement ils ne doivent en aucun cas en consommer car il se pourrait que celle-ci soit avariée ou infectée. En effet, brucellose et tuberculose bovine sont des zoonoses qui peuvent se transmettre à l’homme par l’ingestion des viandes de bêtes infectées et provoquent donc des maladies dont le traitement est lourd et coûteux, un problème de santé publique dont l’origine est justement l’abattage clandestin.
Cette pratique est toujours présente et a de beaux jours devant elle, car ces viandes se vendent le plus normalement du monde dans les cités populaires, à proximité des marchés et dans les localités voisines, à Sidi Amar, H’djar Eddis, El Bouni, El qaria et même au bord des routes où les contrôles sont rares, voire inexistants.
Le manque d’effectifs et de personnels spécialisé et formé pour ce type de contrôle fait que ces abattages se sont multipliés et, voyant que la vente des viandes est contrôlée au niveau des boucheries, elle se fait donc beaucoup plus en dehors du circuit officiel et cela attire beaucoup de consommateurs, car les prix pratiqués sont abordables pour les petites bourses. On en achète, on consomme et advienne que pourra.
Il faut dire aussi que la plupart des consommateurs ne savent pas ce qu’ils risquent et ce qu’ils encourent comme danger en consommant de pareilles viandes qui n’ont pas été contrôlées par les vétérinaires. Il faudra dans ce cas, une campagne d’explication et de sensibilisation des consommateurs pour les convaincre de ne pas consommer ce type de viandes qui peut nuire à leur santé, mais aussi un contrôle strict par les agents de l’ordre qui doivent veiller à interdire la vente des viandes sur la voie publique.